Louis Gallois, patron d'EADS, frôle la langue de bois

Louis Gallois est président exécutif d'EADS. © EADS

Les discours de l'actuel patron d'EADS sont dominés par l'emploi de termes exprimant le devoir, révélateur selon Meanings d'un véritable pouvoir. Mais comme Louis Gallois parle deux fois plus que les autres à la voix passive, ses propos sont figés, son discours est plus lourd et révèle les symptômes de la langue de bois. Pour parler d'EADS, il utilise surtout le terme de "société" plutôt que "groupe" ou "l'entreprise". S'il parle très peu des acteurs d'EADS, quand il les évoque, il cite davantage la direction (60%) que le personnel (30%).

Dans son discours, il se risque parfois à l'emploi d'expressions familières et de métaphores guerrières et sportives. Parallèlement il introduit bien plus que certains de ses collègues du vocabulaire spécialisé. Du coup son discours a des tendances élitistes. Son argumentation s'articule à partir de la juxtaposition répétée de mots (énumérations) pour donner un effet d'accumulation. Il recourt également beaucoup aux adverbes d'intensité. Les auteurs de l'étude jugent son argumentation faible.

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