Structurellement déficitaire, la branche fret de la SNCF coûte cher à la maison
mère. Surtout que, contrairement au transport de voyageurs, ce secteur est d'ores
et déjà libéralisé. En 2007, la perte courante dépassait 240 millions d'euros.
Redresser l'activité fret sera certainement l'un des défis les plus difficiles
de Guillaume Pépy. Là encore, le nouveau patron ne part pas de zéro. Un plan de
restructuration initié en 2007 sous l'ère Idrac doit permettre au groupe d'améliorer
les comptes de la branche. Baptisé le "haut débit ferroviaire", il vise à massifier
le trafic sur les grands axes avec des lignes plus régulières et des trains plus
long. La SNCF entend développer le transport combiné (rail et route), un secteur
en forte croissance. Enfin, la branche fret nourrit de grandes ambitions à
l'international, où elle est déjà présente.
Même si la situation financière reste préoccupante, elle semble en voie d'amélioration. L'entreprise table sur une augmentation de son activité de 2,4% en 2008 et compte limiter les pertes à 213 millions d'euros.