Salarié ou à son compte ?
Quand on souhaite se lancer comme formateur, trois statuts sont possibles.
Celui de salarié d'un organisme de formation tout d'abord. Mais
cette option se rencontre de moins en moins, les organismes n'ayant pas un besoin
continu de formateurs et préférant la flexibilité du recours
à des professionnels à leur compte. "Il est encore possible
de trouver des postes de salarié dans de grands centres mais ils sont voués
à évoluer vers des fonctions de responsable pédagogique ou
de responsable de formation", expliquer Georges Vigreux.
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Le formateur doit se faire immatriculer auprès de la DRTEFP
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Beaucoup de formateurs optent donc plutôt pour le statut d'indépendant.
Ils peuvent exercer en libéral ou décider de constituer une
société, généralement une SARL ou sa transcription
pour un seul associé, l'EURL (Choisir
le bon statut). Des considérations de responsabilité financière
du dirigeant et de fiscalité sont alors à prendre en compte
pour faire son choix. En optant pour l'indépendance, le formateur
gagne naturellement en liberté, notamment celle de choisir les thèmes
sur lesquels il souhaite animer. La contrepartie est de consacrer une part
de son temps, parfois importante, au démarchage commercial. Un impératif
qui peut vite devenir pesant s'il n'a pas la fibre commerciale.
Le portage salarial constitue une dernière option. Il garantit
le statut de salarié au formateur qui signe un contrat de travail
avec la société de portage (Choisir
sa société de portage). Mais au-delà de cette particularité,
cette formule lui permet de mutualiser nombre de services, comme l'accueil
téléphonique, le recouvrement de créances ou la comptabilité.
Il permet en outre d'évoluer avec d'autres professionnels, d'échanger
sur leur activité voire de se stimuler pour le démarchage commercial.
Reste que ce statut est à ce jour encore peu encadré par la
loi.
Les formalités administratives propres au formateur
Dans tous les cas, le formateur devra penser à se déclarer comme
tel auprès de la DRTEFP (Direction régionale du travail, de l'emploi
et de la formation professionnelle). "C'est une démarche qui peut
se révéler un peu compliquée car, pour se déclarer,
il faut pouvoir prouver que l'on a un client et pour obtenir ce client, il est
parfois obligatoire de donner son numéro d'immatriculation en tant que
formateur. C'est notamment le cas quand la formation est financée par un
OPCA, explique Georges Vigreux. Pour s'en sortir, le mieux est d'expliquer que
votre immatriculation est en cours de traitement, de fournir le contrat à
la DRTEFP et de régulariser votre situation auprès de votre client
par la suite." Par ailleurs, en tant que formateur, vous devrez remplir chaque
année un bilan pédagogique et financier assez complet, recueilli
par l'administration à des fins statistiques.