Journal du Net > Management > Candidats : ce qu'ils veulent changer dans la vie des entreprises

Nicolas Sarkozy
 
Nicolas Sarkozy (UMP)
 
"Le contrat unique va accroître la flexibilité des salariés, sans accentuer la précarité"

Cheval de bataille de Nicolas Sarkozy, le contrat de travail unique vient d'une idée formulée à l'origine par les économistes Pierre Cahuc et Francis Kramartz, qui l'ont défendue dans un rapport remis au gouvernement en décembre 2004. Le projet du candidat de l'UMP est un contrat à durée indéterminée qui confère au salarié des droits croissants avec l'ancienneté en termes de protection et d'indemnisation. Plutôt que d'attacher les droits et les acquis à l'emploi occupé, il s'agit, avec ce contrat, de les attacher à la personne. Et d'"accroître ainsi la flexibilité des salariés, sans accentuer la précarité". S'il est adopté, ce contrat unique aura donc vocation à se substituer aux différents contrats existants. L'objectif de ce nouvel outil est de stimuler les embauches en réduisant l'insécurité juridique que représente pour les employeurs l'actuel CDI et en assouplissant les procédures de licenciement.

 

François Bayrou défend également l'idée d'un contrat de travail universel - selon ses mots un "CDI à droits progressifs" - et s'est déclaré favorable à la suppression des contrats de travail existants. Comme le candidat UMP, il soutient le principe de séparabilité proposé par le Medef, c'est-à-dire la possibilité de rompre un contrat de travail par consentement mutuel. Cette réforme permettrait d'instituer une fin de contrat garantissant à la fois des droits pour le salarié quittant son poste et une sécurité juridique pour l'employeur.

 

Olivier Besancenot
 
Olivier Besancenot (LCR)
 
"Transformer tous les emplois précaires en CDI"

En opposition avec cette vision, Ségolène Royal souhaite que le CDI redevienne la norme en matière de contrat de travail. Elle compte en effet privilégier le CDI en modulant les aides et les exonérations de cotisations sociales versées aux entreprises en fonction du type de contrat qu'elles adopteront pour leurs salariés. Elle s'est également prononcée en faveur d'une abrogation du CNE, à l'instar de l'ensemble des candidats de gauche. La candidate socialiste compte par ailleurs relancer les emplois aidés en créant 500.000 "emplois-tremplins" à destination des jeunes.

 

Plus radical, Olivier Besancenot souhaite interdire les licenciements, faire de l'actuel CDI l'unique forme de contrat de travail et "transformer tous les emplois précaires en CDI". Une position que partage Arlette Laguiller.




 


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