Les arguments qui relèvent de l'affect sont à utiliser avec discernement. "Il faut éviter de se montrer nombriliste en avançant par exemple comme justification : 'J'ai déménagé et j'ai plus de transports' ou 'Ma famille s'agrandit'. Cela ne concerne en rien la société et l'interlocuteur pourrait même se braquer, met en garde Béatrice McCallum.

Il faut au contraire privilégier des arguments qui mettent en exergue une coopération entre l'entreprise et le collaborateur." Cela ne signifie pas pour autant qu'il faille exclure toute manifestation de sentiments lors de l'entretien. "Il peut être bon par exemple de parler de son ressenti quant à l'importance de cette augmentation pour sa motivation", précise la consultante.

 

Béatrice McCallum, Hudson
 
Béatrice McCallum, Hudson
 
"Il faut éviter les arguments nombrilistes"

Autre écueil à éviter : justifier sa demande par le décalage entre sa propre situation et celle de ses collègues. "Ce type d'argument ne peut venir qu'en complément de la preuve de sa valeur intrinsèque", note Philippe Guittet. L'amener dès le début reviendrait à chercher à se vendre en discréditant les autres. De même, l'argument de l'ancienneté dans l'entreprise, s'il a pu être pertinent un jour, ne doit plus être avancé aujourd'hui : il s'agira plutôt d'insister sur son expérience, en précisant que l'on a régulièrement remis à niveau ses compétences. L'augmentation ne doit pas être réclamée comme un dû mais comme la valorisation d'une contribution notable.

 


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