Avoir un pilotage
clair et organisé
Comment savoir quels comportements adopter pour
développer son autorité ? Pour Daniel Feisthammel, c'est très
simple : "En se mettant dans la position du managé et en se demandant
ce qui fait qu'on accorde sa confiance. Toutes les mauvaises conduites d'encadrement
mènent à une dégradation de la capacité d'influence.
Il faut donc donner des objectifs faisables et crédibles, ne pas s'attribuer
le mérite d'un autre, ne pas tout surveiller si on prétend donner
de l'autonomie
Bref, tout faire pour entretenir la confiance, la lisibilité,
la fiabilité, la valorisation."
Le pilotage de l'activité
doit être clair et organisé. "Le manager pilote, planifie, arbitre,
gère, organise les moyens
S'il travaille de manière structurée
et lisible, il n'aura plus de problème de relation. 80 % des problèmes
d'autorité se règlent par la rigueur du pilotage. Le reste relève
de la forme des relations."
"A partir du moment où on est chef,
on devient un enjeu pour ses collaborateurs" |
Le manager doit
donc comprendre finement les processus, bien évaluer la charge de travail,
bien comprendre l'activité
"Pas besoin d'être plus expert
que ses collaborateurs, il faut juste se rapprocher d'eux pour mieux comprendre
l'activité, conseille le spécialiste. L'autorité est aussi
donnée par la proximité."
Ne
pas jouer sur l'affectif
Par contre, il ne faut surtout pas mêler
de l'affectif à son rôle. "L'autorité n'est pas le charisme,
qui n'est qu'un processus de séduction, pervers, qui de plus ne fonctionne
pas avec tout le monde", met en garde Daniel Feisthammel. D'ailleurs, la
posture du manager change sa relation à son équipe : "A
partir du moment où on est chef, on devient un enjeu pour ses collaborateurs.
Il n'y a plus de lien spontané, de communication a priori, de conversation
libre." Au mieux, au bout d'une longue période, on développera
une excellente relation avec son équipe.