Un titre clair
pour le recruteur
Un incontournable du CV moderne consiste, en haut de la
page, à choisir un titre clair qui présente son profil professionnel
(par exemple : "Ingénieur d'affaires confirmé").
Selon qu'il s'agit d'une candidature spontanée ou d'un poste bien défini,
on adaptera ce titre. Il doit de plus être cohérent avec le reste
du CV : "Il ne faut pas s'annoncer comme un 'commercial' si l'on a écrit
'ingénieur d'affaires' partout ailleurs", rappelle Sandrine Durand.
Sans forcément correspondre à ce qui est écrit sur la carte
de visite, le titre doit être en phase avec le parcours professionnel. "C'est
essentiel car, une fois de plus, cela mâche le travail du recruteur."
En cas de reconversion, enfin, on ne choisira pas un titre synthétisant
tout son parcours, mais plutôt une expression clarifiant ce tournant (telle
que "Commercial. Objectif : marketing").
Pas
de prétentions salariales
Afficher en tête de CV ses prétentions
salariales n'est, en France, pas une bonne idée. En effet, cela risque
de pousser le recruteur à écarter d'emblée votre CV alors
qu'une discussion aurait peut-être abouti à un compromis sur ce point :
"Si une entreprise veut un candidat, elle pourra faire des efforts."
Ensuite, entre salaire actuel et prétentions, la nature du salaire mentionné
n'est pas forcément compréhensible. Enfin, donner une fourchette
large est clairement maladroit. La rémunération étant très
différente d'une entreprise à l'autre, mieux vaut donc rester dans
le flou. Il sera plus approprié de garder cet élément pour
une discussion, voire de le placer dans la lettre qui accompagne le CV.
"Si vous êtes une jeune mariée
de 30 ans, surtout ne dites rien !" |
L'âge,
toujours
"Ne pas mentionner son âge présente un gros inconvénient :
le recruteur va perdre du temps à essayer de le calculer en fonction des
dates figurant sur le CV", met en garde Sandrine Durand. Qui ajoute :
"De toutes façons, mentir sur son âge n'est pas dans l'intérêt
du candidat, qui risque juste d'avoir perdu du temps lorsqu'on le refusera à
l'issue de l'entretien. Si l'on souhaite vraiment cacher cette information, on
la relèguera au bas du CV, dans la rubrique des informations complémentaires."
Enfin, indiquer la date de naissance plutôt que l'âge paraît
non seulement administratif mais entraîne aussi du travail supplémentaire
au recruteur pour faire le calcul.
La situation
familiale... pas toujours
"Si vous êtes une jeune mariée
de 30 ans, surtout ne dites rien ! J'ai trop souvent vu de femmes discriminées
sur ce critère, raconte la spécialiste. Mieux vaut attendre l'entretien,
si la question vous est posée, pour expliquer et convaincre." Au contraire,
un homme marié avec des enfants pourra utiliser sa situation familiale
pour souligner la stabilité de sa personnalité. De même, une
femme après 38-40 ans pourra parfaitement montrer qu'elle a su gérer
une grande réussite professionnelle et une vie familiale. "Enfin,
'divorcé', avec sa notion d'échec, est à bannir. Evitez aussi
'célibataire avec enfants' : le recruteur est peut-être un peu
obtus sur certains principes religieux
"
Photo
déconseillée, à moins que
Sandrine Durand déconseille
de faire figurer une photo sur son CV. "Cela dit, une personne dont le nom
a une consonance très marquée et qui 'présente bien' aura
intérêt à en mettre une. J'ai eu le cas d'un candidat blond
aux yeux bleus dont le patronyme - breton - était très proche de
'Ben Laden'. Je lui ai conseillé d'ajouter sa photo !" D'autre part,
dans la communication ou chez les commerciaux, la question peut aussi se poser.
Mais globalement, et qui plus est pour un manager ou un dirigeant, la photo n'a
aucun intérêt.