Planifier ne suffit plus, l'exécution fait la différence

Malgré les prévisions, les aléas perturbent immanquablement la production. Il ne suffit alors pas de prévoir, mais de se rendre réactif.

Sur le terrain, les activités ne se déroulent jamais comme prévu. Une tâche plus longue qu'escompté, une priorité qui change, une ressource indisponible, une pièce manquante, un sous-traitant en retard… sont autant d’imprévus qui perturbent le bon déroulement des opérations. Dans des contextes toujours plus dynamiques et exigeants, planifier ne suffit donc plus. Chaque aléa perturbe de manière importante les prévisions et les plans.
On estime que, en fonction des métiers et des industries, 10 à 50 points de productivité sont gaspillés par les aléas quotidiens en attentes, retards, interruptions, non-qualité, surcoûts... Le véritable enjeu se situe donc dans la capacité à anticiper et gérer les aléas de manière à optimiser l'exécution des opérations. Ce nouvel espace de productivité est accessible par la synchronisation des collaborateurs, des tâches et des moyens, et par l'anticipation des risques et les dérives.
Tout est fait, au niveau planification, pour obtenir la capacité nécessaire à réaliser la charge de travail prévisionnelle. Et pourtant, 70% des processus et des projets d'entreprise sont livrés hors délai et hors budget. Ajouter de la capacité ne suffit donc plus, car la performance ne s'améliore pas. Ce cercle vicieux réside dans le fait que la réalisation des opérations n'est pas une question d'adéquation de la capacité à la charge, mais une question de flux de tâches, de pièces, de documents... qu'il faut coordonner à tout moment, car les aléas perturbent ces flux de manière inexorable. La solution réside dans la capacité à synchroniser dynamiquement les ressources et les tâches. Si on avait la possibilité de synchroniser les flux de voitures sur les autoroutes, il n'y aurait jamais d'embouteillage. Ce sont les mouvements non coordonnés dans ces flux qui créent ces bouchons.
Dans la réalité des entreprises, malgré la capacité prévue, la réalité reprend le dessus : les embouteillages sont au rendez-vous car les désorganisations et les aléas perturbent les flux, et détériorent la capacité existante. Il faut donc chercher à mieux utiliser cette dernière, en anticipant les risques et les dérives, en priorisant les tâches à réaliser et en organisant dynamiquement le travail des collaborateurs. De manière à améliorer les délais, la productivité, réduire leurs coûts et respecter les engagements clients.
 
Améliorer les processus de décision
Il faut aider les hommes à réagir plus tôt, plus vite, et encore plus efficacement face aux aléas. Aujourd'hui, les hommes seuls sont amenés à prendre des décisions opérationnelles pour gérer les aléas du terrain. Ce sont des hommes d'expérience, dont le savoir-faire permet d'atteindre un certain niveau de performance. Mais ils sont largement sous-outillés au regard des enjeux : pas d'accès aux données pour anticiper les problèmes et avoir une vision d'ensemble, pas d'outils et de méthodes pour partager et communiquer avec les autres acteurs. L'enrichissement des décisions prises localement par chaque opérationnel permet d'améliorer significativement la performance globale. Pour ce, les décisions doivent être prises sur la base des règles éprouvées, homogénéisées et systématisées, pour assurer une meilleure cohérence de ces décisions et réduire les désorganisations.
 
Vers organisation collective plus intelligente
Dans un monde où les méthodes de travail deviennent de plus en plus élaborées, il est nécessaire que les entreprises s'adaptent et misent sur la réactivité et la créativité de leurs collaborateurs. Il est donc nécessaire d'aider les entreprises à réduire les temps perdus, les blocages, les attentes, les interruptions... Ainsi, les équipes ne subissent plus chaque désynchronisation, aléa ou changement. Elles peuvent réaliser leurs activités plus efficacement et plus sereinement. La performance collective est alors placée au premier rang et devient une réelle force pour la compétitivité de l'entreprise.