Travail en France enfin de l’espoir ?

Hier à la radio : « les Français travaillent 5 semaines de moins que les Allemands », en une de l’excellent Journal du Net : « La France est le pays de l'UE où la durée annuelle effective du travail est la plus faible, après la Finlande ». La France est par la durée du travail l'avant-dernière en UE.

Serions-nous tous des feignants ?  La dernière étude de Coe-Rexecode des données Eurostat fait du buzz en pleine période de crise.  Tout de suite je sors ma calculette (édition de 1993 gentiment graffitée par mes collègues d’un « Ipad7 ») : 1679 heures annuelles divisées par 52 semaines moins 5 de congés payés, le français moyen travaillerait donc un peu plus de 35 heures par semaine. Quel apprentissage !

Au-delà de la méthodologie qui ne prendrait que partiellement en compte le travail à temps partiel…  Je m’arrête sur cette étude et je me rends compte que l’implication d’un manager,  ne comptant pas ses heures et vivant dans un univers concurrentiel  aussi impitoyable que Dallas, n’excède finalement que de peu l’implication du travailleur roumain lambda et autres salariés des pays de l’ancien bloc de l’Est.
 
Je réalise aussi que si je travaille beaucoup plus qu’un Français moyen il y en a forcément qui travaille beaucoup moins. Vade Retro ! C’est avec ce genre de conclusion hâtive que l’on politise le débat et là n’est pas l’objet. Car si les Français travaillent moins l’espoir réside en ce qu’ils produisent de la valeur
En croisant les résultats avec ceux de l’INSEE sur le PIB 2010 par habitant (SPA : standards de pouvoir d'achat), c'est-à-dire dans une monnaie commune qui élimine les différences de prix entre les pays) le classement est tout autre  : de 26e sur 27 nous rentrons tout d'un coup dans le top 10 juste devant les Allemands. Allez, travaillons plus pour gagner plus !

Finalement, je me demande si je ne vais pas poser une semaine de congés la semaine prochaine ?