La publicité "irresponsable" ne fait plus recette

Largement critiquée depuis 2008, la publicité "irresponsable" commence à être remplacée par une communication plus authentique, sans artifice, présente sur internet. La pub est morte, vive la "post-publicité" responsable et transmédia.

Les 4X4 qui sauvent la planète, l'énergie nucléaire propre et sans danger ou les crèmes amincissantes qui font perdre une taille de pantalon en 15 jours : qui y croit encore ? Alors que la pub coûte toujours aussi cher aux entreprises, elle s'avère de moins en moins efficace. Les consommateurs sont de plus en plus publiphobes : ils voient les spots télévisés, les affiches, les annonces, les bannières sur le web mais les apprécient peu et ne les croient plus. 81 % des Français jugent qu'il y a trop de publicité et 53 % la trouvent dangereuse (Etude Australie-Sofres - octobre 2012).
La faute à Internet 2.0 bien sûr ! A l'heure de la multiplication des sites d'information, des blogs, des réseaux sociaux, les consommateurs sont beaucoup plus avertis et sceptiques. Difficile désormais de se prétendre "écologique", "naturel" ou "fabriqué en France" si on ne dispose d'aucun label pour le prouver.

La publicité pour "la lessive qui lave plus blanc", diffusée avant le journal de 20H, c'est fini ! Désormais, face aux citoyens-consommateurs, la publicité doit se réformer en profondeur pour parler vrai et accepter de dialoguer avec la société civile.
Après une période où la publicité conventionnelle a vécu ses derniers soubresaults (décrits dans le livre 14,99 euros de Fréderic Beigbeder),  une nouvelle communication émerge, responsable et transmédia.
Désormais, les films publicitaires sont plus francs, plus directs, sans artifices. Ils sont en général plus longs et plus riches d'arguments que les spots traditionnels. Ils sont faits avec peu de moyens mais beaucoup plus convaincants aux yeux des citoyens-consommateurs. Diffusés sur internet, sur les réseaux sociaux, sur les chaines de la TNT et du câble,  ils gardent toute la créativité que l'on doit attendre d'une publicité.
Loin du greenwashing (écologie de façade) et des promesses abusives, cette nouvelle communication responsable est basée sur la transparence et la sincérité. Utilisant les supports les plus récents (2.0, viral, collaboratif) elle élabore des messages pertinents dans la prise en compte de l'environnement et le renforcement du lien social.
Cette nouvelle communication est parfois le fait de grandes marques (Benetton, Starbuck…) mais elle est plus souvent utilisée par une nouvelle génération d'organisations plus modestes comme un mode normal d'expression.

En voici 3 exemples :

 1. Super Titi – Agglomération de Grenoble –Un justicier écolo dans la ville


2. Optymo – Le slammer Loix rend hommage aux femmes dans un bus Optymo 

3. You - Le nettoyant écologique révolutionnaire : des vrais gens témoignent