Auto entrepreneur : 280 000 nouveaux inscrits prévus en 2018

Depuis quelques années, le statut d’auto entrepreneur convainc des centaines de milliers de français. Pourquoi est-il si attractif ? Un statut souple au niveau fiscal et comptable, mais pas seulement. S’informer correctement est essentiel avant de démarrer l’aventure.

Le statut d’auto entrepreneur séduit toujours plus de personnes qui souhaitent se lancer dans l’aventure de l'entrepreneuriat. Selon les chiffres de l'INSEE, 280 000 micro entrepreneurs sont attendus pour l’année 2018, si l’on se fie aux progressions observées en 2017. Dans un marché du travail parfois rigide, attractif et peu contraignant ce statut bénéficie de nombreux avantages au niveau fiscal, comptable et social. Pourquoi l’auto entrepreneuriat a-t-il le vent en poupe et que faut-il savoir avant de sauter le pas ?

Il est important de bien se renseigner avant de faire son choix pour éviter un statut qui ne serait pas adapté à son activité. En effet, être auto entrepreneur peut devenir contraignant si l’activité réalisée n’entre pas dans des conditions particulières. Zoom sur les particularités du statut auto entrepreneur.

Des contraintes fiscales et comptables assouplies 

Une société impose une comptabilité stricte pour que celle-ci fonctionne normalement, à l’inverse du statut auto entrepreneur. Entant que société, il faut tenir de manière régulière sa comptabilité. Et pour être serein, il faut généralement s’adresser à un professionnel : un expert-comptable inscrit au tableau de l’ordre. Celui-ci est doit respecter les obligations suivantes :

- Enregistrer les mouvements du patrimoine de l’entreprise ;
- Etablir une facturation ;
- Procéder à un inventaire (une fois par an minimum) ;
- Etablir des comptes annuels à la fin de chaque exercice (bilan, compte de résultat et annexe) ;
- Avoir un compte bancaire ;
- Conserver pendant 10 ans les pièces comptables ;
- Effectuer chaque année, le dépôt des comptes annuels au Greffe du Tribunal de Commerce

Toutes ces obligations ont un coût pour le chef d’entreprise. À l’inverse, le statut auto entrepreneur impose seulement d’avoir un compte bancaire dédié aux activités de la société en cas de contrôle de l’URSSAF. L’auto entrepreneur doit aussi détenir un livre des recettes qu’il est possible de réaliser soi-même. Les frais comptables sont alors beaucoup moins élevés.

Une déclaration du CA simplifiée

Après le lancement de son activité en tant qu’auto entrepreneur, il est nécessaire de déclarer son chiffre d’affaires. Celui-ci peut être déclaré mensuellement ou bien de façon trimestrielle. Cette déclaration est rapide et simple à réaliser pour l’auto entrepreneur et peut désormais s’effectuer via les plateformes en ligne dédiées telles que celle-ci.Toutefois, il faut prendre en compte un facteur important. Ce statut est intéressant pour les petites entreprises qui ne font pas encore beaucoup de chiffre d’affaires car celui-ci est plafonné, Depuis le 1er janvier 2018, les plafonds sont les suivants : 
- 170 000 euros hors taxes pour l’achat ou la revente de marchandises ou vente de denrées à consommer sur place ou pour les prestations d’hébergement 
- 70 000 euros hors taxes pour les prestations de services et pour les professions libérale

Autre info à ne pas négliger, le micro régime n’induit aucune taxe sur la valeur ajoutée. Ainsi, aucune TVA à déclarer et facturer. Cela signifie qu’elle ne pourra donc pas être récupérée.  Ces informations sont à connaître avant le choix de son statut.

Des aides particulières pour le statut auto entrepreneur 

Le statut auto entrepreneur est mis en place pour aider les jeunes entrepreneurs à se lancer. Une aide particulière a été créée : l’ACCRE. Celle-ci signifie : aide aux chômeurs créateurs ou repreneurs d’une entreprise. Elle exonère l’auto entrepreneur des charges sociales durant les trois premières années de création. Pour en savoir plus, le site service-public.fr donne plusieurs infos sur le sujet.Ainsi, le taux est de :- 5,5 % la première année, 11 % la deuxième année et 16,5 % la troisième année pour les prestations de services ou les professions libérales ;
- 2,9 % pour la première année, 3 % la deuxième année et 4,5 % la troisième année pour les activités de location de tourisme ;

Il faut en tant qu’auto entrepreneur remplir certaines conditions, pour pouvoir percevoir cette aide, comme être demandeur d’emploi indemnisé ou indemnisable. Le micro régime peut être très avantageux pour certains mais il est important de bien se renseigner avant de lancer son activité pour pouvoir bénéficier de cette souplesse fiscale.