Les rémunérations variables 2010 peu impactées par la crise

Seulement 33 % des entreprises interrogées par Towers Perrin envisagent une diminution du montant des enveloppes de rémunération variable alors que 88 % d'entre elles souhaitent tout de même réduire le budget 2010 des augmentations salariales.
Ainsi en dépit de résultats financiers 2009 en baisse, les entreprises font le choix de maintenir le niveau des rémunérations liées à la performance, sachant toutefois qu'elles ont déjà baissé de 15 à 20 % le budget des enveloppes de part variable en 2009. Elles sont en outre près de 63 % à ne pas compter changer les pratiques actuelles d'intéressement à long terme, bien que 70 % d'entre elles restent convaincues de la poursuite des effets négatifs de la crise sur leurs équilibres financiers en 2010.
Ces maintiens traduisent un pragmatisme des entreprises qui revoient les conditions de performance dans une logique d'adaptation au marché. 35 % s'attachent donc à mesurer davantage la performance relative au lieu d'utiliser des données absolues tandis que 34 % revoient les plafonds d'objectifs à la baisse.
Autre aspect symptomatique, les entreprises ne semblent pas favorables à un recours amplifié à la rémunération collective. Elles sont ainsi 77 % à affirmer ne pas avoir la volonté de « donner plus » aux salariés en utilisant ces dispositifs.
Ces positions révèlent ainsi une approche salariale axée principalement sur les performances, une logique indispensable au maintien de leur attractivité sur un marché du travail affecté par un climat économique et social en berne.