Sopra Steria mise sur la blockchain et Talao pour certifier ses freelances
Comment trouver les meilleurs experts du numérique ? Et surtout comment s'assurer de leurs compétences ? Pour répondre à ces deux questions, l'entreprise de services numériques (ESN) Sopra Steria lancera mi-octobre une plateforme interne destinée à la gestion des freelances en association avec l'éditeur de logiciels Talao. Les experts ayant participé à des projets avec l'ESN pourront y faire certifier leurs compétences. Ce qui facilitera les futures collaborations et la mise en relation entre indépendants et managers du groupe.
La certification des expériences et des compétences sera fondée sur la blockchain Ethereum, qui permet de stocker des informations en toute sécurité et sans organe central de contrôle. L'absence de centralisation, c'est le grand avantage de la chaîne de blocs, selon Nicolas Muller, CEO de Talao : "Les données n'appartiennent pas à un opérateur privé mais à l'expert qui reste propriétaire de ses compétences. L'expert, son patrimoine, c'est son CV."
"Les données n'appartiennent pas à un opérateur privé mais à l'expert qui reste propriétaire de ses compétences”
De plus, le stockage des données étant décentralisé dans toute la chaîne de blocs, le CV est réputé "infalsifiable". "La blockchain est la seule technologie qui permet d'avoir ce niveau de confiance", ajoute Nicolas Muller. Plus besoin d'appeler chaque entreprise mentionnée ou de contacter les formateurs. "Chercher des preuves coûte cher et prend du temps", note Nicolas Muller. La confiance, c'est ce qui a convaincu Sopra Steria d'investir dans une telle plateforme. "Quand on propose une mission, on veut maintenir la confiance donnée par le client", explique Xavier Hürstel, directeur de la transformation de Sopra Steria.
L'autre avantage est d'avoir facilement accès à une base d'experts fiables. "Talao peut nous aider à travailler en profondeur" pour trouver des profils spécifiques, explique Xavier Hürstel. Une nécessité dans un secteur de plus en plus exigeant. "L'expertise augmente chez ces métiers (du numérique, ndlr), c'est un marché qui doit être fluidifié", ajoute le directeur de la transformation, évoquant une "mission d'intérêt général".