La terrible erreur de réseautage que tout le monde (ou presque) commet

La terrible erreur de réseautage que tout le monde (ou presque) commet Mettre deux de ses contacts en relation, c'est bien. Encore faut-il ne pas tomber dans certains écueils.

Si vous avez déjà admis qu'avoir un réseau professionnel riche pouvait vous offrir plus d'opportunités à long terme, alors vous avez probablement déjà mis en relation des personnes par email.

Mais si vous vous y prenez mal, vous pourriez donner mal au crâne à l'un de vos contacts, voire aux deux, plutôt que de créer une nouvelle opportunité.

Mieux vaut avertir les deux personnes concernées que vous allez les mettre en relation

"J'avais l'habitude de considérer les présentations comme quelque chose de globalement positif et de penser que c'était toujours passionnant lorsque deux nouvelles personnes entraient en contact", explique Adam Grant, professeur à Wharton, à l'animateur du podcast "The Art of Charm" (L'art de charmer, NDLR), Jordan Harbinger, pendant un épisode. "Et puis, après avoir reçu quelques mails mal écrits, et après avoir présenté des gens qui se connaissaient déjà, je me suis dit : bon d'accord, il doit y avoir une meilleure manière de procéder ".

La solution de Grant est simple : avant d'envoyer un même email à deux contacts, dites-leur individuellement pourquoi vous pensez qu'ils devraient se parler. Ensuite, demandez-leur si ça les intéresserait d'être présentés l'un à l'autre.

Grant explique ce qu'il appelle le "système de double-adhésion".

Ne connectez deux relations entre elles que si vous leur trouvez des "similarités peu communes"

L'idée de base est de parler avant aux deux personnes que vous comptez mettre en contact. Expliquez-leur en une ou deux phrases pourquoi vous pensez qu'ils pourraient s'entendre. Cela doit être plus consistant que "Oh vous habitez dans la même ville et je vous connais tous les deux !". Cela doit plutôt ressembler à "Vous êtes tous les deux intéressés par les mêmes technologies" ou "Vous adorez tous les deux cette émission de télé que personne ne regarde et j'en ai marre que vous m'en parliez". Peu importe le fond, vous devrez leur trouver ce que les spécialistes des sciences sociales appellent une "similarité peu commune". Une chose à laquelle ils sont vraiment attachés, qui les intéresse, ou un domaine dans lequel ils sont bons tous les deux.

Dans son livre "Give and Take : Why Helping Others Drives Our Success", (Prendre et Donner : pourquoi aider les autres conduit à notre succès, NDLR), Grant explique qu'il existe des "givers" (ceux qui donnent, NDLR), qui aident constamment les autres, des "takers" (ceux qui prennent, NDLR), qui cherchent constamment leur profit, et des "matchers" (ceux qui associent, NDLR), qui voient toute situation comme une occasion de prendre et de donner.

Etre un "giver" apporte le plus de résultats, ajoute-t-il, et adopter le système de "double-adhésion" entre dans cette logique parce que vous n'imposez rien à personne. Et parce que ce système vous permet de constater un refus sans que personne ne soit blessé, "cela signifie que vous pouvez tester votre capacité de jugement et que vous saurez ainsi mieux, à l'avenir, quels types de personnes vous pouvez mettre en contact", conclue Adam Grant.

Vous pouvez écouter l'épisode complet du podcast sur le blog de The Art of Charm.

Article de Richard Feloni. Traduction par Shane Knudson, JDN.

Voir l'article original: The Terrible Networking Mistake That Almost Everyone Makes