Déjeuner des salariés : les restaurateurs invités à faire des efforts

Les Français estiment que leur pause déjeuner n'est pas assez équilibrée révèle une enquête européenne, baptisée Food et financée par l'Union Européenne, sur nos habitudes alimentaires. Cette enquête, dont les résultats ont été publiés par le Parisien, est inédite de par son ampleur : 1 959 employés ont été interrogés au même titre que 91 responsables de restaurants, fast-foods et snacks-boulangeries, hors cantines d'entreprise.

Au rang des revendications culinaires des salariés figurent la possibilité de pouvoir choisir : entre deux tailles de plats ; entre des aliments cuits à la vapeur, au four ou au gril ; des légumes en entrée et en plat ; entre de l'assaisonnement moins gras ou moins salé. Les employés aimeraient aussi trouver une carafe d'eau systématiquement, du pain complet, des olives et des fruits secs pour l'apéritif, ainsi que des desserts avec fruits frais et laitages. Autant de recommandations que le  programme va adresser à des restaurateurs qui devront dorénavant en tenir compte.

Pour la majorité des salariés, les renseignements nutritionnels dans les restaurants et snacks ne sont pas clairs. 50 % aimeraient en outre disposer de meilleures adresses de tables équilibrées près de leur travail. D'après l'enquête, les chefs sont eux aussi prêts à jouer le jeu : alors que la demande d'une nourriture saine augmente, 66 % déclarent déjà appliquer quelques une des recommandations. Un résultat qui n'est pas anodin car comme l'affirme Nathalie Renaudin, déléguée aux affaires européennes d'Accor Service, "nos études montrent que les restaurateurs qui proposent des menus équilibrés ont vu leur fréquentation augmenter de 10 %".
L'entreprise a aussi à y gagner, une étude de l'Organisation Mondiale du Travail ayant  affirmé que mal manger ferait baisser la productivité de 20 %.