Fleur Pellerin invite Twitter à donner l'identité des auteurs des messages antisémites
Dans le cadre de l'action en justice qui oppose Twitter à l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) et à l'association J'accuse suite aux propos antisémites et racistes postés sur le réseau social, la plateforme de microblogging a indiqué à la justice française attendre un feu vert des autorités américaines pour pouvoir collaborer. Sans ces autorisations, les autorités françaises sont dans l'impossibilité d'identifier les auteurs de ces messages et de réclamer la suppression des hashtags correspondants.
La ministre déléguée à l'économie numérique Fleur Pellerin a indiqué hier sur LCI que le réseau social a tout intérêt à s'adapter aux cultures juridiques des pays dans lesquels la société souhaite se développer. Elle invite ainsi fortement Twitter à répondre aux attentes du tribunal de grande instance de Paris et assure être en discussion permanente avec le siège de Twitter en Californie avec qui elle cherche à trouver un terrain d'entente, préférant "une négociation plus qu'un combat juridique". Fleur Pellerin a toutefois paru confiante quant à l'issue de ces négociations, estimant qu'il s'agissait avant tout d'une divergence culturelle sur la conception de la liberté d'expression entre la France et les Etats-Unis, mais que Twitter était ouvert à la discussion.