Investissement boursier: pensez à intégrer des CFD dans votre portefeuille
Popularisés en France depuis moins d’une décennie, les CFD (Contract For Difference) remportent un vif succès auprès des investisseurs particuliers les plus actifs. Avec à la clé un possible avantage fiscal.
Parmi les principaux atouts de l’instrument d’investissement, son accessibilité et sa simplicité d’utilisation, au même titre que sa vertu « d’actif de diversification », permettant de répartir les risques d’un portefeuille traditionnel. Et contrairement aux actions des grandes capitalisations françaises, les Contracts For Difference (CFD) échappent à la Taxe sur les Transactions Financières instaurée il y a six mois. Une aubaine à l’heure où les investisseurs repassent globalement en mode « risk on ».
Introduit en France en 2007 et aujourd’hui apprécié par près de 30 000 adeptes nationaux, le concept de CFD est assez simple et ouvre l’accès à de nombreux actifs pour les investisseurs, contre un coût moins onéreux que la détention « classique » de titres vifs. Les CFD sont des instruments financiers permettant de trader de très nombreux sous-jacents (actions, indices, devises…) sans pour autant détenir ces derniers à proprement dit. Il s’agit pour l’investisseur de prendre des positions sur ces classes d’actifs via des courtiers spécialisés en CFD, et de ne bénéficier (ou d’être débité) que de la différence (gain ou perte) résultant de la position. L’intérêt d’un tel instrument est multiple pour l’investisseur lambda, à condition que celui-ci se soit au préalable familiarisé avec ce mode d’investissement quelque peu innovant.
Les CFD donnent
aisément accès au concentré de techniques de base des gérants d’actifs
professionnels : diversification géographique, diversification des classes
d’actifs et possibilité de vente à découvert. Avec des coûts fixes relativement
modestes, justifiés par le fractionnement du capital investi qu’implique
l’effet de levier, l’instrument permet d’investir sur l’ensemble des
actions françaises, américaines, chinoises… et tous types de devises ou de
matières premières, en temps réel.
Les phases de corrélation entre classes
d’actifs étant assez rares, accéder à un panier d’actifs diversifiés en un clic
offre une protection bienvenue dans les phases baissières. Quant à la
possibilité de vente à découvert, loin d’être nécessairement spéculative, cette
pratique jusqu’à présent réservée aux initiés a pour avantage de procurer aussi
une couverture à la baisse. En y recourant, les investisseurs particuliers
peuvent protéger leur capital quand les marchés baissent, en vendant leur CFD
sur indice ou sur valeur pour le racheter à prix inférieur et ainsi bénéficier
de la différence de cours.
Mais aujourd’hui,
alors que l’environnement de marché est plus optimiste pour les investisseurs,
ces derniers ne privilégient-ils pas un retour en bourse via l’acquisition de
titres vifs traditionnels, plutôt que les CFD ? Pas vraiment. La détention
d’actions ou autres actifs classiques n’est pas vraiment en concurrence avec
les CFD. La plupart des amateurs de CFD sont par ailleurs des investisseurs
boursiers de plus ou moins longue date, détenant très souvent un PEA. Le
recours au CFD n’est qu’un moyen moderne de diversifier ou de dynamiser son
portefeuille de titres, par une approche plus active et plus immédiate, de
trading à court terme. En somme, dans le langage des gestionnaires d’actifs
professionnels, une combinaison entre allocation d’actifs stratégique, de cœur
de portefeuille et allocation d’actifs tactique. Et quid des sous-jacents
favoris des investisseurs en CFD ?
De toute évidence,
une tendance se détache fortement aujourd’hui. Les investisseurs souhaitent
ardemment tirer parti de la guerre des devises menée par les différentes
banques centrales. Sur les devises, les parités telles EUR/JPY, EUR/USD
ou EUR/AUD sont parmi les plus appréciées. Les indices ne sont pas en reste,
CAC et le Dow Jones en tête. Pour la diversification, les CFD sur l’OR et sur
le Pétrole sont recherchés. Enfin, malgré l’accès à plusieurs milliers
d’actions internationales, les clients français opèrent un retour sur les CFD
des actions du CAC 40.
Signe d’un enthousiasme retrouvé ou effet d’aubaine
pour échapper à la nouvelle taxe ?