13/09/01
Les
infrastructures de back-up devraient limiter l'impact
des destructions
Outre la tragédie humaine et les pertes qui en découlent en
termes de ressources, on peut se demander comment les
sociétés du World Trade Center ont (ou vont) gérer la
crise de production à laquelle elles font face. Sur ce
point, les experts s'accordent à penser qu'il s'agit là
d'un niveau d'enjeu jamais atteint dans l'histoire économique
américaine.
Selon
les analystes du Gartner, les précautions prises au quotidien
par ces entreprises pour prévenir les conséquences d'événements
catastrophiques devraient contribuer à sécuriser, dans
une certaine mesure, structures financières et systèmes
de production.
Les
assurances imposent des mesures de précaution
Prenant
acte des catastrophes passées, dont celle de l'attentat
à la bombe contre le World Trade Center en 1993, les entreprises
installées dans les Twins avaient d'ores et déjà pris
en compte bon nombre de scénarios. Parmi ces compagnies,
les sociétés financières, pour lesquelles le stockage
de données se révèle critique dans le cycle de production,
ont défini des listes de procédures de sauvegarde d'informations,
incluant dans certains cas les toutes dernières transactions
effectuées. Les assurances ont d'ailleurs bien
souvent imposé à ces sociétés de
répliquer leur centre opérationnel afin d'assurer la poursuite
des activités en cas de destruction totale.
Des
bunkers dédiés au stockage de données
Ainsi, 13
des 42 sociétés américaines spécialistes du stockage de
données en cas d'événements majeurs, dont celles de New
York, de Los Angeles, de Boston, d'Atlanta et de Chicago,
auraient contribué à assister les sociétés possédant des
bureaux dans les Twins ou dans les immeubles adjacents.
L'une d'elle, Comdisco, a indiqué que 31 de ses clients
étaient dans un état critique hier matin. Parmi eux notamment,
des banques, des compagnies d'assurance et des sociétés
financières. N'effectuant pas de sauvegarde en temps réel,
plusieurs auraient réalisé leurs dernières mises à jour
24 heures avant les attentats. Un "blanc" qui
toutefois ne devrait pas faire obstacle à la reprise
des activités financières, assurent les analystes du Gartner.
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