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13/09/01

Les géants de la high tech prennent des mesures de sécurité

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L'événement

Mardi, l'effondrement du World Trade Center et l'incendie du Pentagone ont eu pour effet de sensibiliser entre autres les entreprises du secteur des technologies à leur propre sécurité. En dehors des symboles que représentaient les points névralgiques visés par le terrorisme, ces entreprises constituent toujours le fer de lance de l'économie américaine.

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Ainsi, des géants comme le fondeur Intel et son concurrent principal AMD, le constructeur informatique HP et la SSII EDS ont pris des mesures de renforcement de leur sécurité à l'égard des bâtiments et des personnes, parfois au niveau mondial.

Citée dans un article de Bloomberg, la porte-parole de l'éditeur Adobe déclare que le siège de la société est fermé car il se situe sur le chemin de l'aéroport de San Jose en Californie. Le même article cite également les éditeurs BEA Systems et Microsoft qui ont pris des mesures drastiques impliquant la fermeture temporaire de plusieurs de leurs principaux sites. IBM, qui n'a pas apporté de précisions sur ce sujet, aurait fait évacuer ce matin 600 employés des tours jumelles Petronas en Malaisie suite à une alerte à la bombe répercutée par CNet.

Des mesures mondiales qui se répercutent en France

En France, certaines des sociétés ayant mis en oeuvre ces politiques au niveau mondial ont bien voulu nous répondre sans toutefois entrer dans les détails. Chez EDS, qui emploie 127 000 personnes dans 55 pays, le porte-parole local Francis Jubert nous déclare que "la démarche est générale, mais n'intervient pas pour des raisons particulières. Au moment de la guerre du Golfe, nous avions déjà pris ce type de mesures. Sur les plans physiques et logiques, nous avons simplement renforcé notre politique déjà draconienne. Les personnes non avancées ne sont pas admises dans nos locaux mais il n'y a aucune raison d'interdire les venues", du moins quand il s'agit de rendez-vous professionnels.

Même son de cloche chez Intel, qui s'attache à respecter la confidentialité des mesures. Selon des sources internes, le fabricant de semi-conducteurs a demandé à tous ses employés de respecter les règles de sécurité données sur le plan international. Ceci comprend notamment le fait de ne pas prendre l'avion. Enfin, chez Hewlett-Packard qui a récemment fusionné avec Compaq, personne n'a répondu à nos appels. Mais il est vrai qu'outre-Atlantique, les mesures qu'avait prises le constructeur de PC incitaient les employés à rester chez eux.

Le CERT n'a pas vu de "Pearl Harbour électronique"
En matière de sécurité logique, le flou est demeuré important jusqu'à mercredi. En effet, comment savoir dans la panique si des cyber-terroristes n'avaient pas profité de la catastrophe pour tenter de s'emparer des systèmes. Du reste, la directrice déléguée du département de la défense américain Marv Langston aurait averti en réunion mercredi que l'attaque terroriste pourrait être suivie d'une série de cyberattaques, comparant celles-ci à un "Pearl Harbour électronique". Par ailleurs, l'AFP rapporte des propos de l'éditeur d'antivirus Symantec indiquant que le centre national de protection de l'infrastructure (NIPC) dépendant du FBI travaillerait sur le sujet en étroite collaboration avec l'organisme concurrent ISAC (Information sharing analysis center).

En attendant, l'organisme américain de référence en matière de veille sécurité, le Cert (Computer emergency response team) rapporte encore mercredi à 20h00, heure française, qu'aucune activité suspecte n'a été enregistrée depuis le mardi. Tout en rappelant qu'il faut rester prudent, il suggère aux entreprises de continuer à surveiller leurs systèmes à la recherche d'intrusions, de mettre à jour régulièrement leurs anti-virus, d'installer les correctifs et d'utiliser des firewalls pour restreindre les accès non autorisés. De bien bons conseils qu'il s'agit de suivre, même s'ils n'ont pas forcément rapport avec les événements actuels.


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