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18/10/01

BEA se pose comme concurrent d'IBM dans la course des Web Services

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Dans la course aux Web Services, BEA fait figure de pionnier. Dés août 2001, l'éditeur américain annonce la prise en compte des spécifications WSDL (Web Services Description Language) dans l'environnement d'exécution de son serveur d'applications WebLogic, ainsi que l'intégration d'un "listner" SOAP (Simple Object Access Protocol) pour lui permettre d'invoquer des services distants en utilisant ce protocole. Disponible dans la version 6.1, cette fonction est couplée à un système de génération automatique de couches SOAP/WSDL (à partir de composants Java existants), mais également à un mode d'invocation de Web Services distants.

L'ajout d'une couche de standards métier

"Cette architecture assure le dialogue basic entre composants reposant sur des plates-formes hétérogènes", commente Mark Prichard, architecte produit chez BEA. "Prenant acte des problématiques des processus métier, nous complétons ce socle par une série de standards horizontaux ou verticaux répondant aux exigences de la gestion des cycles de production". Dans cette perspective, WebLogic intègre une série de formats de description métier. Parmi eux figure notamment Rosettanet, ou encore ebXML: un protocole conçu pour décrire les données propres au secteur industriel. "Ce langage a d'ores déjà fait un premier pas vers les modes d'échange entre Web Services. Il intègre en effet les spécifications SOAP", rappelle le responsable.

Autre complément technologique: le protocole Business Transaction. Lancé par BEA en partenariat avec d'autres éditeurs du domaine (tels que Sun ou Bowstreet), ce langage basé sur XML -et qui fait l'objet d'un groupe de travail au sein d'OASIS- se charge d'orchestrer l'exécution d'une chaîne de Web Services. Il couvre notamment la gestion du timing d'un process, ou encore les éventuelles erreurs auxquelles il pourrait faire face. Enfin, des outils d'identification basés sur des systèmes de certificats digitaux viennent compléter cette première palette. Dans ce dernier cas, BEA a signé des accords avec plusieurs organismes certification tiers (comme Baltimore ou Entrust), tout en assurant le support du format x.509
.

La sécurité au centre des préoccupations
Autour de WebLogic, BEA appuie deux offres principales: d'une part son produit d'intégration WebLogic Integrator (voir notre récent article sur le sujet), et d'autre part une solution de portails baptisée WebLogic Portal (4.0) -qui inclut l'ensemble des produits de l'éditeur adressant des problématiques Web. "Dans ce produit, une console d'administration permet notamment de publier des Web Services sur l'interface cliente en s'appuyant sur des portlets", souligne Mark Prichard. Un procédé finalement assez proche de ce que propose IBM dans WebSphere (voir l'article sur ce sujet).
"Dans une stratégie de type horizontale, cet éditeur représente sans nul doute notre principal rival", reconnaît le porte-parole.

Autres concurrents cités: les éditeurs de solutions d'EAI (comme Vitria ou Tibco), et surtout les autres fournisseurs de serveurs J2EE. "Vis à vis des premiers, notre valeur ajouté est de proposer un standard (dixit J2EE)", insiste t-on chez BEA. Avec les seconds, la différence se ferait notamment autour des performances applicatives et la manière d'implémenter le standard de Sun. Pour ce qui est des Web Services par exemple, la société n'a pas attendu la sortie de la version 1.3 de J2EE (voir notre précédent article) pour inclure les briques nécessaires à leur intégration dans une architecture de composants Java. Il s'agit notamment des interfaces JMS (Java Messaging Service) et JAXM (Java API for XML Messaging).


Des déploiements d'abord en interne
"UDDI n'est pas encore assez mûr pour se poser d'emblée comme outil d'invocation dynamique des Web Services dans un cadre BtoB", maintient
Mark Prichard pour justifier l'absence des spécifications du fameux annuaire dans WebLogic -ce dernier est néanmoins capable d'invoquer un services Web distant via le registry public UDDI. Sur ce point, BEA le croit dur comme fer: les premières implémentations des Web Services ne dépasseront pas les limites du pare-feu et s'arrêteront dans un premier temps aux problématiques d'EAI. Raison invoquée: "avant d'être placée en environnement ouvert, toute technologie émergente demande un approfondissement des solutions sous-jacentes en matière de sécurité et de mesure de la qualité des services.


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