Bilan 2003
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En 2003, JDN Solutions a réalisé plus
d'une trentaine d'interviews de décideurs IT d'entreprises françaises, qu'ils
soient Directeurs des Systèmes d'Information ou Directeurs techniques de sites
Web. Des méthodes de management aux grands choix technologiques, un certain nombre
d'enseignements et de tendances se dégagent de cette suite d'entretiens. Décryptage.
Se
mettre à la portée des responsables métier
Premier constat : l'importance pour ces
responsables de se doter de compétences métier. "Chez nous,
la DSI est au coeur des métiers du groupe et, dans ce sens, son rôle est double.
Nous sommes à la fois prestataires de services, et prescripteurs en matière
d'usages technologiques pour les départements", explique sur ce point
Jean-Pierre
Corniou, DSI de Renault. Et Malek
Zanzouri, DSI de 3M France, d'ajouter : "Quand je présente un projet
de migration réseau, j'ai d'autant plus de poids que je parle un discours orienté
métier et non purement technique."
En
conséquence, la direction informatique de 3M met en oeuvre une méthode
de suivi des compétences. "Nous avons demandé aux collaborateurs de
toutes les activités IT de se noter dans un référentiel de 18 compétences
puis d'avoir bi-annuellement un entretien avec leur hiérarchie pour évaluer les
progrès", détaille Malek Zanzouri.
Chez BNP Paribas, on avance un mode d'organisation fédérale. "A
la différence d'une structure centralisée de type pyramidal, il confère aux différents
métiers du groupe une certaine liberté", commente son DSI, Hervé
Gouezel.
Mutualisation et convergence,
même en décentralisé
Autre question récurrente des DSI :
celle de la standardisation des technologies. Confrontés à des systèmes
très disparates, certains d'entre-eux n'hésitent pas à se lancer
dans de vastes chantiers de mutualisation. "Je m'attèle à un travail
de centralisation depuis que je suis arrivé, notamment autour de nos outils de
back office", insiste Bertrand
Kientz de J.C. Decaux. Même stratégie chez Alcatel : "Nous
misons sur bon nombre de systèmes centralisés. C'est le cas par exemple pour nos
projets Internet. Cela nous permet de réaliser des économies d'échelle,
et de faciliter la création de pôles de compétences dynamiques",
note son DSI, Alain
Deschenes.
Pour d'autres décideurs, standardisation
rime avec harmonisation. "Au sein d'une structure décentralisée
présentant nombre de problématiques (techniques et métier),
nous cherchons avant tout à aboutir à un premier niveau de convergence",
indique Etienne
Aubourg, DSI d'AXA. Dans ce but, la compagnie d'assurance met en place une
méthodologie participative pour impliquer ses entités dans la définition
de bonnes pratiques, en termes de savoir faire, de méthode de travail et d'architecture
notamment.
La démarche est sensiblement équivalente
au sein de BNP Paribas. Ce que confirme Hervé
Gouezel. "Au vu de la pluralité de nos métiers,
nos recommandations se veulent souples. Nous déterminons
par exemple deux ou trois possibilités par grand domaine
(système, etc.)", précise t-il.
Les DSI prennent le chemin
de l'Open Source
Appuyant le besoin de standardisation, on constate
un mouvement quasi-général des départements IT en faveur
des applications Open Source, la plate-forme Linux en particulier. "Les systèmes
Linux, vont prendre de plus en plus d'importance dans notre infrastructure",
reconnaît Vic
Koelsch, DSI de Michelin, avant d'affirmer : il s'agit là d'une
"option sérieuse pour les serveurs départementaux de moyenne gamme".
D'autres groupes s'inscrivent également dans cette logique, le distributeur
Auchan par exemple - qui adosse déjà une partie de son infrastructure
applicative à l'OS de Linus Torvalds (voir l'interview de Pascal
Fénard d'Auchandirect).
Malgré tout, même si les décideurs
reconnaissent un intérêt certain à
ce nouveau modèle de licence (tarif d'acquisition
faible, souplesse, etc.), la plupart d'entre-eux n'en
reste pas moins critique quant à sa capacité
à se généraliser à tous
les étages du SI. "Les solutions Open Source,
même si elles sont peu chères, peuvent devenir coûteuses
dans leur intégration et leur gestion", prévient
Marc
Réthoré du Groupe 3 Suisses International. Et Idalecio
Lopes, directeur technique chez Lapeyre de souligner :
"ces outils manquent trop souvent de documentation,
ce qui constitue le principal frein à leur généralisation."
Côté
sites Web, rares sont les DT que nous avons interrogés cette année
qui ne disposent pas au moins d'une brique Open Source au sein de leur architecture
(serveur, base de données, etc.). Allociné.fr,
Houra.fr,
e-TF1,
France
Télévision Interactif, Auchandirect,
etc. Principaux avantages cités par les intéressés : la robustesse
et l'adaptabilité de ces solutions.
J2EE
demeure roi sur le terrain du Web
Sur le terrain technologique, il est également
intéressant d'observer les choix des DSI/DT en matière de plates-formes
applicatives. J2EE (pour Java 2 Enterprise Edition) demeure gagnant dans la très
grande majorité des cas face à son concurrent .Net (Microsoft). Raisons
invoquées ? La robustesse et la richesse fonctionnelle (notamment en matière
de composants).
Bilan 2003
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"Que J2EE soit monolangage
[à la différence de .Net] ne nous gène
pas, bien au contraire", commente Pierre
Gressier, DSI de la Fnac. Notre expérience
nous a montré que les limites d'une telle approche,
notamment en termes de contraintes." D'autres responsables
de sites, comme Ariel
Cochard (M6 Web) ou encore Patricia
Rieger (Eurofactor), mettent plutôt en exergue
la portabilité que J2EE confère aux applications.
Les DT n'en reconnaissent pas moins certains points
forts à l'alternative de Microsoft : son caractère multilangage
et sa facilité d'intégration principalement.
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