Il y a 5 ans : le premier réseau sécurisé par la cryptographie quantique était mis en fonction

Toutes les semaines, retour sur un événement marquant de l'actualité de l'industrie informatique & télécoms d'il y a 5 ans.

Le premier réseau sécurisé par la cryptographie quantique était composée de six serveurs. Financé par l'Agence de projets de recherche avancée en matière de défense, un organisme du Pentagone, le réseau en question était baptisé Qnet, pour Quantum Net. Les premiers paquets de données avaient été transmis avec succès, via une infrastructure physique en fibres optiques, sur une distance de 10 km entre BBN Technologies (Cambridge, Massachussets), et l'université de Harvard, aux Etats-Unis.

Des paquets de données qui étaient cryptés à l'aide de clés bien particulières, puisqu'elles étaient déterminées par une technique qui tire profit des découvertes de la physique quantique. Décrit rapidement, l'un des aspects de cette physique exprime la "dualité onde-corpuscule" : toute particule élémentaire (corpuscule) a le comportement (continu) d'une onde dans certaines conditions, toute onde a le comportement (discret) d'une particule dans certaines autres conditions. Le second cas de figure permet ainsi d'isoler les photons (corpuscules) qui constituent le rayonnement (ondulatoire) lumineux.

Et la cryptographie quantique fonctionne sur le principe de l'échange entre des séries de photons uniques, polarisés, pour déterminer les clés de chiffrement. Les photons sont ainsi placés (par des commutateurs optiques, contrôlés par logiciel et composé de crystaux de lithium niobate) dans un état quantique défini que toute tentative d'interception perturbe : une alarme diablement efficace pour prévenir, notamment, toute tentative de détection d'intrusion.

C'était donc un pas important pour la cryptographie quantique, dont l'intérêt premier est d'augmenter drastiquement la sécurisation des données telle qu'elle est permise aujoud'hui par les systèmes cryptographiques non quantiques. Lesquels reposent sur des algorithmes de génération de clés dont la propriété est d'être peu consommateurs de ressources (puissance machine, temps) dans le sens du cryptage, mais bien sûr très consommateurs de ces mêmes ressources dans le sens du décryptage. Le problème, avec les systèmes actuels, c'est que pourvu que soient mobilisés les moyens nécessaires, il est en principe toujours possible de décrypter.

Avec la cryptographie quantique, et toujours en principe, cette contrainte disparaît : toute tentative d'interception de la clé est détectable. Mais, comme toujours, l'implémentation pratique de cette technologie est, elle, soumise aux aléas des conditions expérimentales.

Mais les deux principaux problèmes de cette forme nouvelle de chiffrement restaient d'une part le coût des machines qui l'implémentent (on peut ainsi imaginer que les premiers utilisateurs de ce type de technologie soient des organismes bancaires) et la portée limité des échanges possibles (50 km, barrière au delà de laquelle le signal - constitué de la série de photons - est dégradé par ce qu'on appelle le "bruit").

Et aussi, du 9 au 16  juin 2004

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Zafi.B : un virus de type massmailer

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