Supercalculateurs : l'état des forces en présence Après le K et ses 10,5 pétaflops/s, Fujitsu met le cap sur les 23,25 pétaflops/s

Début 2011, Fujitsu a créé la surprise en déployant au Japon une grappe de calcul de 8,16 pétaflops par seconde, quatre fois plus puissante que le NUDT chinois, jusqu'alors plus puissant supercalculateur au monde. Baptisé le K-computer, il a été installé au profit du Riken Advanced Institute for Computational Science (AICS), un centre de recherche qui se spécialise notamment dans la biologique moléculaire et l'épidémiologie.

Le supercalculateur le plus puissant au monde

le k-computer a été installé au sein du centre de recherche riken advanced
Le K-computer a été installé au sein du centre de recherche Riken Advanced Institute for Computational Science (AICS) à Kobé au Japon. © Fujitsu

Dégageant une puissance de 8,16 pétaflops par seconde lors de son lancement, il a depuis été porté à 10,5 pétaflops.

Cette infrastructure s'est donc largement imposée face au chinois Trianhe-1A du National Supercomputing Center (qui est basé à Tianjin), et ses 2,57 pétaflops / seconde. Le supercalculateur japonais est toujours le plus puissant supercalculateur en production du monde à ce jour, en attendant qu'IBM ou Cray reviennent sur le devant de la scène.

Un système d'exploitation Linux sous le capot

Le K-computer est basé sur un cluster Fujitsu interconnectant des serveurs sous environnement processeur SPARC64 VIIIfx cadencés à 2 Ghz et système d'exploitation Linux. Chacun de ces processeurs est capable de dégager une puissance - théorique - de 16 gigaflops / seconde.

IBM et Cray en embuscade



Mais, Fujitsu pourrait assez rapidement se faire voler la vedette par Cray et IBM. Le premier a annoncé être en mesure d'atteindre la barre des 50 pétaflops par seconde, avec son Cray Xk6 (en configuration multi-cabinets). Le second planche de son côté sur un machine de calcul de 20 pétaflops par seconde qui devrait entrer en production d'ici la fin de l'année au sein du laboratoire de recherche californien Lawrence Livermore.

Conscient de cette concurrence, Fujitsu a déjà annoncé son intention de monter à 23,25 pétaflops, notamment grâce à une nouvelle puce Sparc64, autour d'un supercalculateur baptisé PrimeHPC FX10.