Symantec rachète Blue Coat pour 4,65 milliards de dollars

Symantec rachète Blue Coat pour 4,65 milliards de dollars Naissance d'un nouveau géant de la sécurité. Le nouvel ensemble représente un chiffre d'affaires de 4,4 milliards dollars. L'opération devrait être bouclée d'ici octobre prochain.

Le spécialiste de la sécurité informatique Symantec est parvenu à un accord en vue d'acquérir son concurrent Blue Coat Systems. Approuvée par les conseils d'administration des deux entreprises, l'opération, estimée à 4,65 milliards de dollars, devrait être bouclée d'ici octobre. Comptant un effectif de 3000 ingénieurs spécialisés dans la sécurité, le nouvel ensemble représente 4,4 milliards de chiffre d'affaires.

Blue Coat complète l'offre de Symantec (surtout connue pour son antivirus Norton) d'un portefeuille d'outils de sécurité centrés sur la cyberdéfense. Il recouvre la gestion de la plupart des risques de sécurité liés à Internet (e-mail, serveur web, réseau...).  Blue Coat revendique 15 000 entreprises clientes à travers le monde.

Symantec se renforce sur la sécurité après avoir cédé Veritas

L'opération fait suite à la cession par Symantec de sa filiale de stockage Veritas en janvier dernier (pour 7,4 milliards de dollars). Le groupe de Mountain View souhaitait se recentrer sur son métier de base, la sécurité. Un métier que l'acquisition de Blue Coat vient renforcer sur le créneau BtoB.

Une fois le rachat bouclé, il est prévu que l'actuel PDG de Blue Coat, Greg Clark, prenne la tête de Symantec. Le pionnier américain de la sécurité était en quête d'un nouveau patron depuis la démission de son CEO Michael Brown en avril dernier suite à la publication de résultats décevants.

Bain Capital, le fonds d'investissement contrôlant Blue Coat, étudiait plusieurs pistes visant à se désengager du groupe de sécurité. Il y a quelques jours, Blue Coat avait déposé un dossier d'entrée en bourse auprès des autorités financières américaines. La société n'était plus cotée depuis 2012. A l'époque, elle était passée sous le contrôle du fonds d'investissement Thoma Bravo (avant d'être reprise en 2015 par Bain Capital).