Votre boîte à outils pour l’Internet des objets Quel réseau choisir pour l’IoT ?

Un grand nombre de réseaux peuvent être exploités par les objets connectés pour communiquer avec Internet. Les projets d’objets connectés tels qu’ils pullulent sur Kickstarter privilégient des solutions telles que le Blue Tooth Low-Energy, le Wi-Fi et, pour certains, ZigBee. Ces solutions sont relativement consommatrices en énergie, et nécessitent des ressources CPU et mémoire relativement importantes. Elles sont bien souvent réservées aux objets connectés B2C, avec des utilisateurs qui peuvent les brancher sur le réseau électrique ou changer les piles régulièrement.

Le réseau Sigfox s’impose

Un modem Sigfox à intégrer dans l’objet connecté. © Sigfox

Pour des objets connectés amenés à être autonomes pendant des années et éloignés des centres villes, il faut d’autres types de réseaux. "Pour un objet situé en pleine nature et qui se contente d’envoyer des données, Sigfox s’impose par sa grande couverture réseau", considère Damien Philippon, associé chez Magellan Consulting. "Pour un objet placé en intérieur, la technologie LoRa traverse mieux les bâtiments, mais dès lors que l’on aura de plus grosses volumétries de données à transmettre, on doit avoir recours à des SIM M2M. Un objet qui a besoin d’être autonome, avec une grande durée de vie. Avec LoRa, Sigfox s’impose comme une bonne alternative lorsqu’on aura une couverture réseau."

Pour Emmanuel Torchy d'iSwip, un choix s’impose aujourd’hui, celui de Sigfox : "J’ai analysé les réseaux possibles, et j’ai choisi Sigfox car il couvre déjà 85% du territoire français. D’ici 2017, toute l’Europe de l’Ouest sera couverte et ils ont commencé à aborder le marché américain. De plus, ils offriront une couverture satellitaire dès 2020. Le prix n’est pas excessif, inférieur à 1 euro par mois et par objet."

Attention aux coûts des réseaux M2M

Le concepteur se montre par contre beaucoup plus critique vis-à-vis des réseaux cellulaires, qu’ils soient GPRS, 3G et 4G. Outre la consommation électrique bien plus élevée des puces et antennes de communication dans ces environnements, Emmanuel Torchy considère ces réseaux comme inadaptés dès lors que le volume de données à transférer est faible. "La couverture actuelle des réseaux cellulaires n’est pas bonne. Alors que ces opérateurs ont déployés leurs réseaux depuis des dizaines d’années, ceux-ci couvrent une portion du territoire inférieure à celle couverte par Sigfox !" Les opérateurs mobiles concentrent leurs antennes dans les zones densément peuplées, ce qui peut placer des objets connectés dans des zones blanches s’ils sont amenés à être déployés dans des zones isolées. Autre source d’embarra pour un industriel qui veut produire des objets connectés en grande série : la gestion des cartes SIM. Outre le coût des abonnements, la mise en place des cartes SIM, la gestion des identité internationale d'équipement mobile (IMEI) et des abonnements paraîssent bien lourdes face à la simple mise en place de la puce Sigfox dans l’objet.