La qualité logicielle : une préoccupation croissante chez les DSI La qualité du code, pilier de la performance des services de pari du PMU

"L'activité du PMU repose par définition sur l'informatique temps réel", indique en introduction Christophe Leray, DOSI du PMU.  Si le système d'information supportant le réseau de points de vente de la société s'arrête, c'est en effet l'activité de la société qui est mise en péril. En moyenne, le coût d'une journée d'arrêt du système d'information du PMU est estimé à 25 à 35 millions d'euros. Lors des pics d'activité, ce coût s'élève à 1 million d'euros toutes les 10 minutes.

christophe leray, dosi du pmu.
Christophe Leray, DOSI du PMU. © Antoine Crochet-Damais / JDN

La couche logicielle à l'origine des pannes

Sur l'origine des pannes informatiques, le constat du PMU est clair : elles proviennent de la couche logicielle du système d'information. "Les applications sont moins fiables que le matériel, et entrainent un taux de panne relativement élevé", commente Christophe Leray.

D'où l'importance de s'attaquer à la qualité du code en vue d'optimiser la qualité de service des systèmes et d'éviter les bugs une fois mis en production. Et sur ce point, la DSI n'a pas eu besoin de convaincre la direction générale qui "gardait gravé dans sa tête l'historique des pannes informatiques".

Mais tout comme à la SNCF, la DSI du PMU s'adosse aussi à des dispositifs de mesure de la qualité logicielle pour évaluer le travail de ses sous-traitants (sur la qualité des livrables, maintenabilité...).

Les démarches qualité des DSI seraient aussi avancées que celles de l'industrie automobile au début du 20ème siècle

Une première étape qui conduit la DSI du PMU à s'interroger sur ses processus de conception, et d'évolution du patrimoine applicatif existant. Objectif : apprendre à prendre les bonnes décisions, en vue d'aboutir à une application de bonne qualité. "Nous travaillons notamment dans ce domaine autour de notre site Web", confie le DOSI.

"Nous partons de très loin", insiste le DOSI, n'hésitant pas à comparer les démarche qualité initiée par les DSI d'aujourd'hui, avec celle de l'industrie automobile du début du 20ème siècle. "Nous progressons cependant rapidement, notamment sur la partie processus avec l'émergence de référentiels de bonne pratique comme CMMi ou ITIL".