Motorola devrait fermer son site de Toulouse

Motorola devrait fermer son site de Toulouse La restructuration de Motorola Mobility, qui appartient désormais à Google, menace le site toulousain du groupe. 180 emplois sont concernés.

"Il y aura bien 180 licenciements chez Motorola à Toulouse en 2013", écrit le quotidien La Dépêche du Midi, qui se base sur une source interne. Ce sont donc tous les salariés du site toulousain qui sont menacés. Les discussions entre la direction et les partenaires sociaux ont déjà commencé et devraient reprendre dès la réouverture de l'usine, après les fêtes de fin d'année. La direction préfère évoquer de son côté "un éventuel projet de fermeture", tout en affirmant que "rien n'a été décidé". La Dépêche du Midi croit pourtant savoir que la fermeture du site est d'ores et déjà planifiée. L'échéance du printemps est même mentionnée, tout comme les montants des indemnités de licenciement

Les 180 salariés du site toulousain travaillent en recherche et développement. Ils sont plus précisément spécialisés dans les logiciels pour smartphones. A en croire le quotidien régional, des mesures de reclassement pour les aider à retrouver un emploi dans le même secteur devraient leur être proposées dans le cadre du plan de sauvegarde de l'emploi. Ce site toulousain, qui existe depuis les années 1960, a vu ses effectifs fondre de plus de moitié en sept ans. Motorola Mobility dispose également, en France, d'un deuxième site, dans l'Essonne, en région parisienne, mais ce dernier ne semble pas aujourd'hui visé par le plan social du groupe.

La restructuration de Motorola Mobility n'est pas une surprise. Google, qui a acquis Motorola Mobility l'année dernière pour plus de 12 milliards de dollars, avait annoncé en août dernier la suppression de 20% des effectifs de Motorola Mobility, soit 4 000 emplois dans le monde. Les résultats de Mountain View sont en effet plombés par ceux de Motorola Mobility. Google s'est d'ailleurs pour cela d'ores et déjà séparé de l'activité de Motorola Mobility dédiée aux boîtiers décodeurs et aux modems, pour la revendre au groupe Arris il y a quelques jours pour plus de 2,3 milliards de dollars.