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| Pierre Lamblin (Apec) : "Il ne faut pas s'attendre à une recrudescence des offres d'intérim dans l'informatique" |
| La part des offres d'intérim informatiques représente à peine 10% des offres d'intérim globales pour cadres et jeunes diplômés. Ces derniers en sont pourtant de plus en plus demandeurs.
(21/04/2006) |
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JDN Solutions. Quelle est la part des offres d'intérim informatique
?
 Pierre Lamblin. Le nombre total d'offres d'emploi proposées par l'Apec, tous types de contrats confondus, s'est élevé à 37 756 en 2004 alors que le nombre de missions d'intérim a été 9 171.
Le poids des offres consacrées à l'informatique est plutôt faible, puisque parmi elles, il ne dépasse pas les 1 000. L'informatique ne constitue pas une part importante des offres d'intérim, si l'on compare ce domaine à celui de secteurs tels que la finance ou encore la gestion comptable.
Parmi les offres d'intérim, l'informatique n'arrive en effet qu'en cinquième position, derrière les offres d'autres secteurs comme celui de la finance, de la comptabilité, des activités de recherche et de développement ainsi que celles liées à la production. Il ne faut pas s'attendre à une explosion des offres d'intérim dans le secteur informatique.
Comment expliquez-vous la relative faiblesse du nombre d'offres d'intérim dans l'informatique ?
Les entreprises ont davantage recours aux formes de contrats tels que les CDI, alors que le choix de se porter sur un intérimaire est motivé par la recherche d'un candidat immédiatement opérationnel.
L'intérim informatique, tout comme dans les autres domaines, concerne essentiellement des profils confirmés et seulement 20% des offres d'intérim s'adressent à des profils juniors ou de jeunes diplômés.
En termes de secteur géographique, l'Ile-de-France représente le principal vivier d'offres. L'intérim dans l'informatique nécessite de recourir à des profils pointus, disposant de compétences en matière de management et d'une expertise opérationnelle. Au-delà des compétences techniques, qui constituent un pré-requis naturellement indispensable afin de pouvoir au poste, d'autres capacités sont de plus en plus demandées, comme celles liées à la gestion de projets et d'équipes, dans des environnements et contexte de travail toujours plus variés.
Les pratiques de plusieurs langues étrangères ainsi que la compréhension de la dimension financière d'un projet sont d'autres atouts qui peuvent être nécessaires.
Qui recrute principalement les intérimaires informatiques ?
Les sociétés de service en ingénierie informatique sont les plus grands demandeurs d'intérimaires dans la mesure où plus de 80% des offres d'intérim informatique sont pourvues par les SSII. Viennent ensuite les entreprises appartenant au secteur de la banque et de l'assurance ainsi que les cabinets d'audit, qui pourvoient de nombreuses offres en matière d'intérim informatique.
Les clients finaux et les SSII n'ont pas à proprement parler un intérêt à recourir à l'intérim et lorsqu'ils le font, c'est dans le but de pallier une absence ou, d'un point de vue conjoncturel, un surcroît d'activité. La motivation principale qui amène les entreprises à prendre des intérimaires est avant pour pallier les absences de collaborateurs.
C'est pour cela que le plus souvent, une multicompétence est requise, afin d'être rapidement opérationnel. Lorsqu'une entreprise fait appel à un intérimaire, qu'elle soit SSII ou non, cela se fera essentiellement pour un critère d'urgence, alors que la durée de la mission sera limitée.
Pierre Lamblin est directeur des études au sein de l'Apec. Auparavant, il a occupé
plusieurs postes au sein de
Taylor Nelson Sofres, notamment en tant que manager du département Conseil en Management et en Stratégie. Il est titulaire d'un 3ème cycle en marketing et en économie
et possède un diplôme d'ingénieur de l'ENSC de Lille.
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