L’alternative à la sauvegarde sur bande pour les PME
Robuste et bon marché, la bande reste le seul média de sauvegarde pour de nombreuses PME. Pourtant, passer à des systèmes de sauvegarde sur disques revêt un intérêt indiscutable.
Les fournisseurs de solutions de sauvegarde et d’archivage ont déjà insisté sur l’augmentation des volumes de données, sur la réduction des budgets informatiques et sur les réglementations rendant l’archivage obligatoire. La majorité des grandes entreprises a déjà réagi et inscrit les solutions « disque à disque » dans leur stratégie de stockage, alors que pour certaines PME la bande reste le seul média de sauvegarde. Les équipes informatiques se posent la question du choix entre le disque et la bande, mais aujourd’hui la meilleure solution n’est-elle pas une combinaison intelligente de ces deux médias ? Outre les bénéfices évidents en termes de capacité et de performances, quels sont les avantages des appliances de sauvegarde sur disque qui justifient leur intégration dans les PME ?
Le disque s’intègre de manière transparente aux infrastructures existantes
Etonnamment le premier facteur d’adoption de la sauvegarde sur disque est la réduction des coûts.
Les coûts
les plus évidents restent ceux liés à l’achat et à la maintenance. Toutefois,
les coûts indirects tels que la mise à niveau de l’infrastructure existante
pour intégrer cette technologie et les impacts sur les coûts d’administration
ou la mise à jour des processus de sauvegarde sont également à prendre en
compte.
Le marché
propose aujourd’hui des appliances de sauvegarde sur disque clés en main
développées spécifiquement pour les PME ou les filiales. Ces équipements
peuvent être utilisés de façon transparente avec la plupart des applications de
sauvegarde existantes via une interface NAS ou VTL. Ces systèmes complétant
l’infrastructure en place, aucun nouveau logiciel n’est à installer, et les
coûts d’administration restent inchangés. Il n’est pas nécessaire d’interrompre
le fonctionnement de la architecture de sauvegarde ni de procéder à des mises à
niveau risquées des serveurs de médias susceptibles de perturber le déroulement
des opérations. Ces systèmes peuvent être installés et mis à jour par le client
et constituent, de ce fait, une solution particulièrement avantageuse au plan
financier pour les PME qui n’emploient pas de spécialistes du stockage et de la
sauvegarde.
Outre
l’installation, la gestion simplifiée des données de sauvegarde est un autre
facteur en faveur de l’utilisation du disque comme média de sauvegarde. Il faut
aussi préciser que la restauration de données à partir de disques est plus
rapide qu’à partir de bandes, un avantage particulièrement pertinent pour les
données stratégiques. En effet, la restauration de données stockées sur bande
implique souvent des opérations de manutention longues et fastidieuses.
On peut se
poser la question de savoir si le volume de données dans une PME justifie le
recours au disque pour la sauvegarde. Pourtant, cette question n’est plus
pertinente depuis longtemps déjà, puisque des appliances à disques d’une
capacité de base de 2 To sont aujourd’hui commercialisées à des prix très
raisonnables. La déduplication rendant cet investissement encore plus pérenne
dans le temps.
La déduplication garantit un processus de sauvegarde
fluide, même pour les données virtualisées
Le principal
argument en faveur de l’intégration d’une appliance de sauvegarde sur disques à
l’architecture existante est la déduplication des données, intégrée en standard
dans ce type d’équipement. En quelques mots, la déduplication est une méthode d’identification
des données redondantes au niveau des sous-fichiers, qui attribue une empreinte
numérique à ces mêmes données (le pointeur) lorsqu’un contenu dupliqué est
détecté. La déduplication au niveau des blocs de taille variable est la
variante la plus avancée de cette technologie. Avec cette méthode, les blocs de
données déjà stockés ne sont plus sauvegardés mais référencés grâce au
pointeur. Les avantages sont multiples, ils permettent de protéger plus de
serveurs (physiques ou virtuels) dans un espace de stockage réduit, ils
augmentent le nombre de sauvegardes pour une plus grande granularité, et
peuvent réduire la fenêtre de sauvegarde tout en allégeant la charge sur
l’architecture à protéger.
Pour la
sauvegarde quotidienne d’une structure de données classique, composée de
messages électroniques, de bases de données et de services de fichiers, le
ratio de déduplication se situe souvent à 20 pour 1, ce qui équivaut à une
réduction de 95 % des besoins de stockage dans l’environnement de
sauvegarde. Ce ratio de déduplication peut être calculé assez précisément à
l’avance sur la base du taux de modification, de la durée de stockage de la
sauvegarde et du type de données.
A noter que
les formats pré-compressés comme les données audio, vidéo et les images ou
encore les données cryptées ne peuvent pas être dé dupliquées.
Il est aussi
important de ne pas oublier que dans les environnements virtuels, des méthodes
d’optimisation peuvent être mises en place avant la déduplication, permettant
de réduire les données à sauvegarder d’au moins 75%. Ces nouvelles appliances
simplifient la sauvegarde des machines virtuelles, la restauration et la reprise
après sinistre dans les environnements VMware. Elles sont principalement
destinées aux PME et aux bureaux distants, et proposent des modèles flexibles
basés sur de la capacité à la demande. L’augmentation
de la capacité se fait sans interruption du service, sans remplacement du
matériel ni autre opération complexe de maintenance, une simple clef de licence
active la capacité supplémentaire. Un logiciel de sauvegarde à haut débit écrit
les données directement sur un disque cible intégré, en exploitant une
technologie de déduplication pour garantir une conservation à long terme et des
restaurations rapides.
La réduction
considérable du volume de données sur le système de sauvegarde appelle tout
naturellement la
réplication. Cette technologie permet, en particulier aux
PME, de transmettre leurs données automatiquement vers un site distant ou vers
une solution de type Cloud, ce qui renforce considérablement le niveau de
service en matière de protection des
données. Outre le gain conséquent d’espace de stockage, le temps gagné pour la
gestion des sauvegardes représente un autre avantage pour les administrateurs
informatiques qui découvrent les appliances de déduplication. Le temps ainsi
libéré peut être consacré à d’autres projets informatiques.
Quelle méthode utiliser pour mettre en œuvre la
déduplication ?
Deux
possibilités: l’utilisation d'une appliance dédiée ou la mise en œuvre de la
technologie au niveau du logiciel de sauvegarde. Cette dernière option ne
requiert aucun matériel spécifique mais utilise les ressources (mémoire/processeur)
des serveurs à sauvegarder. Les données étant déjà dédupliquées avant leur
transfert, le volume à transférer sur le média de sauvegarde est moindre.
La méthode
de déduplication la plus répandue à ce jour s’appuie sur une appliance qui intègre
un logiciel optimisé pour la déduplication en ligne. Les données sont dé
dupliquées pendant leur transfert vers l’appliance de sauvegarde sur disque. Par
le passé, cette méthode pouvait ralentir l’importation des données mais il
existe désormais des solutions destinées aux PME et capables de dédupliquer
jusqu’à 1,4 To/h en ligne (NAS) et 1,7 To/h (Open Storage). Il existe
une autre méthode, Le post-traitement, où le flux de données est d’abord écrit
en totalité sur l’appliance, et la déduplication intervient après. Dans ce cas,
il faut disposer d’une capacité de stockage plus importante sur l’appliance.
Il n’existe
pas d’approche unique, la solution consistant à évaluer les avantages
potentiels de la technologie par rapport
à son coût d'utilisation. Pour utiliser la déduplication efficacement, une
puissance de traitement et des débits élevés sont nécessaires. Par ailleurs, l’intégration
du logiciel au matériel devra être soigneusement pensée. Dans sa version
logicielle pure, la déduplication s’incorpore à de multiples plates-formes et
systèmes de stockage hétérogènes ce qui rend les résultats un peu moins
prévisibles et peut parfois altérer les performances de sauvegarde.
L’utilisation
d’appliances de sauvegarde avec la déduplication n’impose pratiquement aucune
modification des méthodes de sauvegarde. La solution peut parfaitement
fonctionner avec l’architecture existante rendant sont intégration plus aisée.
La déduplication s’exécutant sur des dispositifs dédiés, elle n’a pas d’impact sur
la charge des clients de sauvegarde ni des serveurs de média. Enfin et surtout,
la déduplication basée sur une appliance est la technologie la plus
sophistiquée à ce jour. Elle accélère les restaurations et nécessite moins de
maintenance.
Avant de
choisir une méthode de déduplication, l’entreprise doit prendre le temps
d’analyser son infrastructure, ses ressources et ses données. Plus les besoins
sont définis de façon précise par rapport au niveau de service, plus il est
facile de structurer une solution bien coordonnée à partir des options
disponibles – disque avec déduplication, réplication et bande – pour obtenir le
meilleur ratio prix/performances.
Interactions entre le disque et la bande dans une
structure de stockage multiniveaux
Choisir une
solution à base de disques, n’implique pas le remplacement ou la suppression de
la librairie de bandes. Trop souvent, de nombreuses PME passent directement de
la sauvegarde sur bande à la sauvegarde sur disque -avec déduplication- alors
qu’elles peuvent inscrire la bande dans une stratégie d’archivage à long terme.
Cette dernière est parfaite pour la reprise après incident et l’archivage du
fait de sa faible consommation électrique, de sa durée de vie et de sa
portabilité lorsque le délai de restauration n’est pas stratégique. Les
disques, en revanche, sont très bien adaptés à la sauvegarde et la restauration
rapide de données critiques. Grâce à la déduplication, les petites et moyennes
entreprises peuvent sauvegarder leurs données sur disque pendant des mois, ce
qui offre de nombreux avantages. Les solutions à base de disques sont fiables,
très performantes et souples. Comparées aux bandes, elles proposent
beaucoup plus de points de restauration des données et permettent une réplication
aisée.