Faire fuir les utilisateurs de vos applications ? Rien de plus simple !
Il est indispensable de fournir aux utilisateurs des applications intuitives pour qu'elles soient acceptées. Les fonctions doivent donc être intelligibles d’un simple regard. Plus ils rencontreront de difficultés, plus vite ils abandonneront cette solution.
Les
utilisateurs se retrouvent régulièrement dans une situation quelque peu
déroutante face à un produit ou à une application et s’interrogent souvent sur
son fonctionnement : « Comment ça marche ? », « Comment
puis-je trouver cette fonction ? ». Certes, les amateurs de
casse-têtes y trouveront un certain plaisir. Mais, pour la majorité des
personnes qui utilisent ces applications pour travailler plus efficacement,
cela devient très vite irritant.
Si l’utilisateur
a conscience qu’un temps d’apprentissage est nécessaire, il s’attend cependant à
ce que l’application soit conçue pour lui.
Pourquoi
existe-t-il alors tant de produits aussi peu intuitifs ?
Une
récente étude a révélé que les concepteurs d’applications ne prennent pas
toujours en compte certains éléments moteurs du cerveau humain tels que la
différence d’appréciation entre le système de réponse automatique et réfléchie.
Le premier donne la priorité à l’instantané, l’autre à la réflexion et à une
action préméditée. Par exemple, le système de réponse automatique nous permet
d’éviter un accident en tournant le volant sans y réfléchir, tandis que celui
de la réponse réfléchie nous permet de prendre des décisions en connaissance de
cause.
Ces
deux systèmes coexistent lorsque nous interagissons avec des produits ou des
applications. Un exemple classique soulignant l’importance du système de
réponse automatique est décrit dans le best-seller de Don Norman, The Design of Everyday Things. La plupart des portes
ont une poignée de chaque côté, et indiquent s’il faut tirer ou pousser. Malgré
cela, la majorité des gens vont tirer la porte, même si un panneau leur indique
qu’il faut la pousser. La poignée de la porte déclenche le système de réponse
automatique, avant que le panneau ne déclenche le système de réponse réfléchie.
Par
conséquent, pour qu’un produit soit réellement intuitif, il doit suivre deux
principes essentiels.
* Premièrement, ses fonctions de base les plus utilisées doivent
être reconnues par le système de réponse automatique, sans que l’utilisateur
n’ait besoin de réfléchir ou de préméditer une action. Prenons l’exemple de
l’iPod. Son design minimaliste reposant sur une roue à 4 fonctions ne permet
pas l’erreur.
* Deuxièmement,
un produit ou une fonction ne doit pas mettre les deux systèmes en conflit.
Comme lorsque la poignée de la porte envoie un signal et que le panneau en
envoie un différent. Lorsque deux signaux opposés sont envoyés, cela provoque
une frustration chez l’utilisateur.
Bien
souvent, ce genre de conflit se présente dans les applications logicielles. Une
icône qui ne représente pas correctement sa fonction ou des boîtes de dialogues
contenant des composantes de fonctionnement indépendantes laissent
régulièrement l’utilisateur perplexe.
Les
architectes et designers suivent de plus en plus ces principes. On voit ainsi
que de plus en plus de portes sont sans poignée si elles doivent être poussées.
L’application de ces principes au marché du logiciel a notamment entraîné des
interfaces plus intuitives et réactives, comme par exemple le ruban de
Microsoft Office.
Les
fournisseurs de solutions de Business Intelligence doivent s’efforcer
d’appliquer ces techniques pour concevoir leurs outils et des applications web personnalisées.
Et plus particulièrement lorsque les utilisateurs ont besoin d’analyses poussées.
Un bon design apporte de la simplicité dans les tâches complexes. La création
de ces solutions est déléguée aux équipes IT, maîtrisant la technologie mais
moins les concepts psychologiques entrant en compte dans la conception d’un
produit.
Coupler technologie et psychologie rend les applications plus
intuitives et plus faciles à utiliser.