Conseils pour maîtriser la phase d’homologation d’un Système d'Information Décisionnelle (SID)
La phase d’homologation est une étape clé pour réussir un projet SI. Pour un projet décisionnel (SID), caractérisé par une complexité élevée et des enjeux forts de fiabilité en termes de qualité de données, la recette peut être qualifiée de cruciale pour la future réussite du projet.
Voici 4 conseils du club ID pour mieux accompagner nos clients
1. Elaborer une stratégie de recette adaptée et réfléchie selon l’architecture du SID
Rappelons qu’un SID classique s’articule autour de 4 briques
de problématiques différentes.
Les tests étant très variés , il
est pertinent d’organiser et planifier les tests de manière progressive
et étanche en les adaptant aux spécificités de chaque composant,
c’est-à-dire avancer étape par étape par des paliers d’état stable.
Si la recette des couches Entrepôt et Datamart gravitent autour de la qualité des données, les tests de la couche restitution se concentrent sur la vérification de l’ergonomie demandée par le client en incluant la charte graphique et le temps de réponse de l’exécution des rapports.
2. Mesurer l’impact de chaque modification et ne pas négliger les tests de non régression
Le grand nombre de
données recueillies, l’interaction de données hétérogènes et leur agrégation pour
les rendre pertinentes et utiles sont à l’origine des difficultés de recetter d’un
SID. De ce fait, lors de l’évolution d’un domaine « A », des
régressions sont souvent observées sur un domaine « B » qui n’a pas
de lien direct avec le domaine initial.
Les tests de non régression permettent de maîtriser l’intégralité
du système, qui s’avère souvent complexe en raison du
nombre croissant d’axes d’analyse attendus par le métier.
3. Choisir les outils adéquats et adaptés.
Ce choix doit être réfléchi. Il est d’ailleurs fortement conseillé de le précéder d’un benchmark des solutions envisageables. Pour les parties entrepôt et datamarts par exemple, l’utilisation des solutions de requêtage de bases de données via SQL (exemple TOAD, DBVisualizer) doit permettre d’impliquer un maximum d’acteurs.
Pour la couche restitution, des outils d’exécution et de comparaison automatique de rapports peuvent faire gagner du temps à l’équipe recette (la maîtrise d’un tel outil peut diviser la charge des tests de non régression par 10). Le panel d’outils est large. Certains sont proposés sur le marché, d’autres développés en interne. Afin de pérenniser leur utilisation, deux règles d’or sont à respecter : former en amont les équipes recette et documenter les outils ainsi que leur stratégie d’utilisation.
4. Impliquer le métier
Puisque le métier maîtrise son
domaine fonctionnel et les tendances des indicateurs implémentés, il est en
mesure dans un premier temps d’avoir un regard critique sur l’analyse macro de
la qualité des résultats obtenus (par exemple : volumétrie, données
élémentaires).
Dans un second temps, après la validation du SID par l’équipe
projet, les utilisateurs métier pourront affiner leurs tests qualitatifs et
quantitatifs via l’outil de restitution (exemple tests sur le comportement de
populations particulières).
Enfin, suite à l’arrivée des
solutions d’analyse (exemple SAS) et de dashboarding (exemple : Qlikview),
l’homologation des SID se complexifie davantage.
Si initialement la mise en
place et la maintenance de ces projets étaient menées souvent par le métier et
de manière décorrelée du SID, aujourd’hui la tendance est de les intégrer au
SID en formant sa cinquième brique.