La lutte contre les nouvelles et futures menaces informatiques est une responsabilité partagée
Il y a dix ans, combien de temps passions-nous à nettoyer nos nos boites mail inondées de spams ? Combien d’alertes aux virus « ILoveYou », « Anna Kournikova » ou « Code Red » avons-nous reçues ? Si le pire arrivait, c’était souvent à l’utilisateur de réparer les éventuels dégâts dans son ordinateur.
Tout le monde se demandait si les choses changeraient un jour…L’évolution des menaces informatiques face aux nouveaux usages
Il y a dix ans, les programmes malveillants faisaient déjà beaucoup
parler d’eux, bloquaient les utilisateurs dans leur utilisation de l’outil
informatique et éventuellement sur Internet. Aujourd’hui, toutes nos activités
en ligne sont interconnectées, ce qui change radicalement la donne : les
programmes malveillants ne s’en prennent plus aux ordinateurs mais à leurs
utilisateurs et surtout à leurs données. Face à ces évolutions, les termes phishing,
ransomware, botnets, ont pris le pas sur virus et spams. Rappelons que le phishing
par exemple, était encore la première
menace de sécurité Internet en France en 2012, plaçant l’Hexagone au 7e
rang mondial et 3e rang européen des pays les plus dangereux pour
cette catégorie.
Les méthodes des cybercriminels évoluent en permanence
Les menaces sont aujourd’hui davantage
qualitatives : elles sont taillées sur mesure dans le but d’abuser un plus
petit nombre de victimes, mais en récoltant plus d’argent qu’auparavant. Des
programmes nocifs de plus en plus sophistiqués envahissent les réseaux sociaux
ou prennent le contrôle de nos ordinateurs, exigeant le versement de rançons
conséquentes pour leur rendre leur liberté.
A notre insu, nos ordinateurs sont
pilotés par des botnets qui s’en servent pour des arnaques au clic frauduleux
ou pour envoyer nos informations personnelles aux pirates.
L’évolution des menaces est loin
d’être surprenante. Rappelons d’abord que Facebook et Twitter n’existaient pas
encore il y a dix ans, et que les rançongiciels et autres botnets n’avaient pas
encore fait leur apparition. De plus, on voit que les menaces se portent de
plus en plus sur la mobilité, phénomène logique puisque les tablettes et
smartphones n’ont jamais pris autant d’importances dans le quotidien des
utilisateurs : 41 %
des Français déclarent avoir été victime de cybercrime mobile ces 12 derniers
mois.
Protection, prévention et éducation vont ensemble
Avec un paysage des menaces en constante mutation, la nécessité de faire preuve de vigilance sur Internet reste plus que jamais d’actualité, spécialement en France, où 43 % des utilisateurs de réseaux sociaux entrent en contact avec des inconnus contre 25 % au niveau mondial. Encore plus surprenant, 4 Français sur 10 déclarent partager leurs mots de passe avec d’autres personnes.
Il est à la fois nécessaire d’informer le public sur les outils à leur disposition pour protéger leurs informations, qu’elles soient sur un ordinateur ou un terminal mobile, et bien entendu sur Internet. Parce que l’action des gouvernements et des autorités ne peut se suffire à elle-même, chaque internaute doit prendre le temps de réfléchir avant de se connecter.
Il
est du devoir de chacun de suivre certaines consignes incontournable comme
la définition d’un mot de passe d’accès y compris sur les téléphones mobiles et
les tablettes (selon un rapport récent, 48 % des utilisateurs de smartphones et de tablettes ne prennent même pas de
précautions élémentaires telles que l'utilisation de mots de passe), en évitant
de le communiquer à autrui.
Enfin, être équipé d’une solution de sécurité
complète ne dédouane pas l’utilisateur de faire preuve d’une grande prudence
lorsqu’’il utilise des réseaux Wi-Fi non sécurisés, comme éviter les
transactions bancaires, et ne jamais se lier d’amitié avec une personne
totalement inconnue sur les réseaux sociaux, tant dans la sphère privée que
professionnelle.