Des applications connectées, c’est bien. Des applications bien connectées, c’est mieux.

Des milliards de nouveaux appareils se connectent actuellement à Internet. Résultat, l’infrastructure IT indispensable à ces produits s’étoffe considérablement, et de nouveaux défis émergent.

L’Internet des objets nous permet de connecter toutes sortes d’appareils à Internet, qu’il s’agisse d’ampoules électriques connectées au Web, d’un lave-vaisselle, d’une cafetière ou de la sonnette de votre porte. Hors de la maison, les applications commerciales de l’Internet des objets sont tout aussi nombreuses, depuis les capteurs incorporés dans des machines industrielles jusqu’aux biopuces implantées sous la peau des animaux d’élevage, en passant par les capteurs enterrés sous la pelouse d’un terrain de sport pour détecter la température et le taux d’humidité. D’une manière ou d’une autre, chaque appareil doté d’un circuit électronique sera bientôt connecté à Internet, de même que certains systèmes dont nous n’aurions jamais imaginé il y a dix ans à peine qu’ils puissent un jour être « électriques ».

L’expansion de cet univers interconnecté pèse lourd sur les structures actuelles de l’Internet. Une première modernisation des infrastructures de base a permis de migrer du protocole IPv4 au protocole IPv6 pour prendre en charge ce surcroît de produits connectés. De même, la bande passante augmente sur les lignes téléphoniques fixes, mais surtout sur les connexions sans fil avec la 4G (LTE). De telles améliorations sont essentielles au succès de l’Internet des objets, mais il convient de se demander si nos applications sont prêtes à affronter cette déferlante de données qu’elles vont devoir absorber, stocker et traiter.

Connectivité : l’ubiquité 2.0
Des milliards de nouveaux appareils se connectent actuellement à Internet et plusieurs milliards de nouveaux produits vont les rejoindre au cours des années à venir ; selon le cabinet Gartner, 26 milliards d’appareils seront connectés d’ici à 2020. Résultat, l’infrastructure informatique indispensable pour prendre en charge ces produits s’étoffe considérablement. Nous observons cette tendance depuis quelques années avec la prolifération des smartphones et des tablettes, ainsi que la façon dont les services informatiques des grandes entreprises ont été amenés à évoluer pour gérer la présence de ces périphériques supplémentaires dans leurs réseaux et au niveau de leurs applications. Les DSI doivent notamment penser à augmenter le nombre de licences logicielles, la capacité en mémoire RAM, la puissance des processeurs et la capacité de stockage, ainsi que le débit de connexion, pour ne citer que quelques exemples.
Gérer ces nouvelles exigences tout en assurant un service évolutif et hautement disponible n’est pas une mince affaire. Mais heureusement, plusieurs solutions technologiques ont fait leur apparition et peuvent vous aider à résoudre ces problèmes.

Place à la PaaS
Avec une « Plateforme en tant que Service » ou PaaS (Platform-as-a-Service), les entreprises peuvent contrôler l’environnement applicatif de A à Z, à partir d’une unique interface.
Bénéficiant des investissements consacrés à la couche virtuelle de l’« Infrastructure en tant que Service » (IaaS), la plateforme PaaS se retrouve au sommet de la pile applicative et utilise les ressources de l’infrastructure qui lui sont utiles. Cette approche permet aux développeurs d’applications de créer des applications sans se soucier de l’environnement où elles seront exécutées ou de leur évolutivité, ni même de veiller à leur niveau de disponibilité. L’application indique à la plateforme PaaS les ressources dont elle a besoin pour fonctionner, et l’opérateur de la plateforme gère la quantité de mémoire et le volume de stockage nécessaire à l’application à partir d’une console d’administration.

Une question de langage
Différents langages de programmation peuvent être utilisés pour développer des applications, et il est même possible d’en associer plusieurs pour répondre à certains besoins métier. Par exemple, un développeur peut écrire une application Node.js à haut débit qui utilise le protocole WebSocket pour répondre aux exigences de ses clients au sein de la même plateforme PaaS, tout en exécutant une application Java qui manipule des images en faisant un usage intensif de la puissance du processeur.

Prendre le contrôle
Les opérateurs peuvent gérer la façon dont une application déployée va se comporter, ainsi que les ressources auxquelles elle a accès. À partir d’une seule interface, l’opérateur contrôle entièrement les caractéristiques de runtime d’une application, les sources de données qui lui sont accessibles, les calculs qu’elle est autorisée à utiliser et la façon dont elle gère les défaillances. Par exemple, dans le cas d’une pointe de trafic sur un site en raison d’une campagne de marketing, il est possible d’ajouter des instances supplémentaires de l’application en un simple clic, voire automatiquement dans certains cas (même s’il est difficile de prédire une baisse de charge avec précision).

Une plateforme PaaS permet également au développeur de contrôler les services auxquels les applications peuvent accéder. C’est un point essentiel dans le cas d’applications développées pour l’Internet des objets, compte tenu de l’augmentation du volume de données détectées et qui doivent être transmises sur le réseau ; par conséquent, l’absorption de ces données doit être contrôlée. La plateforme PaaS fournit une couche d’abstraction supplémentaire où les fournisseurs de données peuvent être dissociés des applications qui y accèdent, ce qui signifie que le débit alloué à chaque application peut être facilement contrôlé. C’est par exemple le cas d’une application qui « ingère » des données transmises par des capteurs répartis le long d’une voie de chemin de fer ; le traitement et le stockage de ces données représentent des activités non seulement critiques, mais également potentiellement dangereuses si elles ne sont pas gérées de manière adéquate. À l’autre extrémité de l’échelle, une application de rang inférieur chargée de stocker les données d’un lave-vaisselle et de les traiter pour améliorer les possibilités de maintenance proposées aux utilisateurs n’a pas besoin d’une telle capacité de stockage et de calcul à haut débit.

À mesure que l’Internet des objets s’intègre dans notre vie quotidienne, il en va de même pour notre aptitude à recevoir en toute sécurité des données arrivant de toutes parts, à les traiter rapidement, à les stocker et à les adapter en fonction d’exigences métier. Les entreprises qui sauront exploiter les nouvelles technologies telles que les « plateformes en tant que service » PaaS pourront maîtriser et adapter leurs besoins métier pour répondre aux demandes croissantes de leurs clients.