Thierry Meynlé (Divalto) : "Nous allons lancer une offre verticale dédiée au secteur de la sous-traitance"

Centré sur les PME-PMI, l'éditeur a renforcé son positionnement stratégique en procédant au rachat de l'activité de progiciels du CTEDEC. Des synergies en termes de R&D sont notamment attendues.

Pourquoi avoir procédé au rachat de l'activité de progiciels du CTEDEC ?

Le rachat de l'activité progiciels du Centre Technique du Décolletage est stratégique pour nous et marque une nouvelle ambition en matière de croissance externe que jusqu'à présent, nous ne pratiquions pas couramment.

Pour soutenir notre développement, nous avons souhaité renforcer de façon significative notre progiciel de gestion intégrée Divalto, déjà bien reconnu sur le marché des PME-PMI. Il se trouve que le CTDEC possède un immense savoir-faire dans les secteurs de l'industrie et de la sous-traitance et propose également des briques applicatives de gestion de la planification et de la production. Ce qui va permettre de pouvoir bien compléter nos offres.

Nous allons également être en mesure de proposer des modules complémentaires comme la gestion de la documentation et de la qualité, qui intéresseront en premier lieu les entreprises soumises au processus de certification à la norme ISO.

Comment allez-vous intégrer ces nouvelles offres ?

L'acquisition des actifs progiciels de la CTDEC va permettre d'enrichir notre offre de produits selon trois axes majeurs : permettre de proposer de nouvelles briques fonctionnelles, élargir l'ERP Divalto en intégrant les deux modules complémentaires que sont la gestion de la qualité et la gestion de la documentation, et proposer une offre dédiée aux secteurs de la mécanique et de la sous-traitance.

"Ce rachat a été réalisé en numéraires, exclusivement sur fonds propres"

Cette dernière solution, développée autour de Divalto, sera baptisée StraDivalto. L'enrichissement de nos progiciels, les nouvelles couvertures fonctionnelles ou encore l'élargissement de notre positionnement clientèle avec une nouvelle offre verticale devrait donc nous permettre de gagner en compétitivité.

Quelles autres synergies attendez-vous de ce rachat ?

Nous allons pouvoir renforcer nos équipes de recherche et de développement avec l'arrivée d'une dizaine d'ingénieurs, ce qui portera les effectifs de Divalto à 70. Nous allons également continuer à développer notre réseau de 150 partenaires en basant toujours notre stratégie commerciale sur la vente indirecte. Cela passera notamment par des partenariats de distribution et de représentation au sein des pays du Maghreb, en Suisse, mais aussi en Europe de l'Est ou dans des pays anglo-saxons.

Le rachat a été réalisée entièrement en numéraires, financé exclusivement sur fonds propres. Cette opération particulièrement significative pour nous et a été rendue possible par la possibilité de mobiliser des fonds suffisants au regard des bénéfices que nous avons dégagés et de notre chiffre d'affaires qui devrait atteindre les 10,5 millions d'euros cette année contre 7,6 millions d'euros l'année dernière. Pour 2008, nous restons plus que jamais confiants malgré un contexte économique morose.

Thierry Meynlé est directeur général de Divalto.