Blekko, une instructive alternative à Google dans le SEO

Misant plus sur la qualité sur la quantité, le moteur de recherche participatif fourmille de données exploitables pour optimiser le référencement. Ses méthodes originales taclent les limites de Google.

Si, en termes de part de marché, Blekko est pour l'instant à des années lumières de pouvoir rivaliser avec l'ultra-dominant Google, son mode de fonctionnement est bien moins opaque que celui de la firme de Moutain View. En plus de proposer des outils riches en enseignements pour comprendre, et donc optimiser le référencement, il ouvre de nouvelles perspectives pour des contenus de qualité et les recherches très verticales.

Basé sur des algorithmes de recherche similaires à ceux de Google, le tout jeune moteur de recherche Blekko, encore en bêta, se distingue en voulant proposer des résultats moins nombreux mais plus pertinents que ceux de Google. Les robots de Blekko analysent ainsi 3 milliards de pages, et choisissent "le meilleur contenu à inclure".  Sont ainsi écartés des résultats tous les sites parasites, commerciaux, etc. Les robots vont aussi plus profondément dans les sites bien classés que ceux moins bien classés.

Rich Skrenta, patron de la jeune pousse Blekko et créateur de l'un des premiers virus et co-fondateur des sociétés Dmoz et de Topix, a précisé que son objectif est d'identifier les 50 meilleurs sites sur le Web pour les 100 000 premières catégories de recherche.

 

Rich Skrenta, avec l'aide de ses 22 salariés et de millions d'internautes, espère hisser Blekko sur le podium des moteurs.

Un moteur sur le modèle de Wikipédia

Par ailleurs, "Google a du mal à savoir lequel des deux articles sur le même sujet a été bâclé par un néophyte ou écrit par un expert", a déclaré Tim Connors, fondateur de PivotNorth Capital et investisseur dans Blekko. Or, "les humains sont très doués pour ça", a-t-il poursuivi.

Blekko élimine donc d'abord les pages Web créées avec des contenus avec peu de valeur ajoutée. Ensuite, à l'instar de Wikipédia, les internautes sont donc appelés à participer, utilisant le principe de crowdsourcing c'est-à-dire utiliser la foule d'internautes comme main d'œuvre bénévole. Une technique, qui, ironiquement, plaît normalement beaucoup à Google qui l'utilise pour Google Trad, ou qui a motivé son rachat de Recaptcha afin de faciliter sa numérisation d'ouvrages.

Pour Blekko, les internautes peuvent définir des filtres de recherches publics réutilisables par d'autres : ainsi avec un simple "slash", il est possible d'associer par exemple le termes anglais "bioinformatics"  au filtre thèmatique "people"  : tapper bioinformatics /people donne des résultats de chercheurs dans cette discipline. Plus précisément : les résultats de recherches peuvent être basés sur un panel de sites triés sur le volet par un internaute : par exemple le filtre /républicain pourra axer les résultats de recherche sur du contenu exclusivement de cette couleur politique sélectionné par l'internaute auteur du filtre.

Rich Skrenta, avec l'aide de ses 22 salariés et des millions d'internautes, espère hisser son moteur, imaginé en 2007, sur le podium des moteurs de recherche.

 

Un filtre pensé pour le SEO

Mais d'autres originalités peuvent aussi d'ores et déjà intéresser les responsables de l'optimisation du recrutement – avant même que ce moteur acquiert plus de notoriété (s'il l'acquiert) : sa transparence et les données qu'il met à disposition via le filtre SEO.

Si le CEO de Google, Eric Schmidt, a indiqué qu'il considérait que dévoiler toutes ses techniques et les méthodes de classement équivaudrait à une divulgation de secrets commerciaux nuisible pour Google, Blekko préfère rendre public son mode de fonctionnement et ses méthodes de classement.

Blekko indique par exemple quand ses robots ont fouillé le contenu d'un site la dernière. Mais il met aussi d'instructifs outils et données à disposition. L'adresse journaldunet mais aussi journaldunet/solutions tapée dans Blekko renvoie ainsi sur des statistiques aussi détaillées qu'utiles au référencement.

Pour ces adresses, Blekko donne par exemple le nombre et l'origine des liens pointant vers elles. Des camemberts très détaillés accompagnent les statistiques, et il est possible de comparer avec finesse les statistiques précises de plusieurs sites. L'outil donne même des informations aussi détaillé sur contenu dupliqué. Un paramètre essentiel à prendre en compte pour optimiser le référencement de son site.