Maxime Doki-Thonon (RocketLinks) "Les ténors du e-commerce nous achètent aussi des liens"

Pourquoi et comment vendre ou acheter des backlinks pour améliorer son référencement ? Réponse avec RocketLinks qui s'est lancé dans cette activité, pourtant interdite par les consignes de Google...

maxim rocktlinks
Consultant SEO, Maxime Doki-Thonon est aussi co-gérant de 6WWW, qui regroupe RocketLinks et l'agence de référencement AgenceSEOh. © M.D-T

JdN. Que propose exactement RocketLinks ?

Maxime Doki-Thonon. Lancé en bêta en juillet dernier, RocketLinks propose de vendre ou d'acheter des backlinks. C'est donc une plateforme de mise en relation, mais aussi de conseil et gestion du netlinking, car les campagnes d'achat de liens peuvent être gérées par un de nos consultants.

4300 sites sont désormais inscrits dans notre catalogue qui présente des sites vendant des liens dans tous les types de secteurs, même si certains sont plus représentés que d'autres, comme la high-tech, la mode ou la finance notamment.

Tous les types de liens peuvent être vendus ou achetés, qu'ils soient en page d'accueil, dans le footer, dans le blogroll, sur une page interne, etc. Ils peuvent aussi être "in text", ou même être insérés dans un article sponsorisé, qui pourra être écrit par le site vendant le backlink.

Les liens sont loués au mois : il est donc possible de les enlever lorsque l'abonnement n'est plus payé, même si cela n'est arrivé qu'une seule fois ces neuf derniers mois.

Ces liens sont tous en dofollow, or l'achat et la vente de liens de ce type sont proscrits dans les consignes de Google...

Google n'a aucun moyen de savoir que des liens sont achetés ou vendus. C'est trop difficile de faire la différence entre les liens naturels et les liens dits artificiels. Parfois, il a pu arriver que des sanctions pénalisent certains sites achetant ou vendant massivement des liens, mais c'est bien souvent seulement pour l'exemple...

"Le prix des liens varie de quelques euros à 500 euros"

Et puis, notre service dispose de plusieurs couches de sécurité. Par exemple, nous filtrons l'accès à notre catalogue, ce qui peut éviter que des indésirables y aient accès. De plus, le catalogue n'apparaît pas en totalité, puisque c'est un moteur de recherche interne qui fait remonter certains sites vendeurs. Enfin, au pire, c'est avant tout notre site qui pourra être sanctionné, et les annonceurs sont protégés.  

Combien coûte un lien ?

Le prix varie de quelques euros à 500 euros, avec une moyenne disons d'une vingtaine d'euros, mais cela dépend de plusieurs facteurs, et notamment de la thématique. Le critère du PageRank n'est d'ailleurs plus si important. Un backlink issu d'un site de contenu sur les mutuelles affichant un PageRank de 3 pourra par exemple coûter plus cher qu'un lien depuis un annuaire généraliste affichant un PageRank de 5...

Qui sont vos clients ?

Nos clients connaissent souvent bien le référencement. Des consultants SEO en freelance, des agences de webmarketing, des SEO in-house nous achètent des liens. Nous ne visons pas du tout que les petites structures. D'ailleurs, certains ténors du e-commerce, qui sont dans le Top 10 ou 15 du e-commerce en France, nous en achètent aussi, pour se positionner sur des requêtes concurrentielles, dans la mode ou l'informatique...

Comment comptez-vous différencier des offres concurrentes ?

Teliad est une autre place de marché présente en France avec une offre de backlink, mais il s'agit d'un groupe allemand, qui ne maîtrise pas aussi bien que nous les particularités du marché français. RocketLinks a en effet été impulsé par des consultants SEO exerçant au sein de l'agence française Seoh.

Autre différence importante, chez nous, les éditeurs peuvent définir le prix des liens qu'ils veulent vendre, alors qu'ailleurs, ils leur sont imposés. Nous fournissons aussi plus d'indicateurs SEO.

Enfin, contrairement à l'achat direct, qui peut se faire sur des forums spécialisés par exemple, nos offres, contractualisées, sont incomparablement mieux encadrées. En plus, les achats directs prennent en général beaucoup de temps, rien qu'en échange d'e-mails, et l'opération génère rarement un contrat ou une facture, ce qui gène évidemment beaucoup d'intéressés...