Etude SEO : des Rich Snippets prisés par Google, mais boudés par les sites

Etude SEO : des Rich Snippets prisés par Google, mais boudés par les sites La part de sites web utilisant les balises de Schema.org reste faible, d'après Searchmetrics. Pourtant, Google s'en sert souvent pour enrichir ses résultats.

Google enrichit très souvent ses résultats, avec des photos des auteurs ou des étoiles pour les avis, mais les sites web boudent le marquage nécessaire pour obtenir ces "extraits enrichis", ou Rich Snippets, dans les résultats remontés par le moteur. C'est l'une des conclusions de la dernière étude conduite par Searchmetrics au sujet de ces Rich Snippets, et des balises qu'il faut insérer dans les sites pour les faire apparaître. Ces balises, associées à ce qui est appelé "les données structurées" ou les "microdonnées" sont souvent issues de Schema.org, le site que conseille d'utiliser Google pour leur déploiement.

Moins d'un site sur cent utilise Schema.org

Editeur de solutions destinées aux SEO, Searchmetrics a analysé la présence de données issues de Schema.org sur les 50 premiers sites remontés par Google.com pour des dizaines de milliers de requêtes.

utilisation de schema org par pays
Proportion par pays, des domaines utilisant les balises de Schema.org. Les sites français les intègrent plus souvent que les sites américains (0.33 vs 0.30%) ! © Searchmetrics

Sur "les centaines de milliers de domaines" analysés par Searchmetrics, à peine 0,3% d'entre eux avaient intégré les données de Schema.org. Pourtant, plus du tiers des requêtes analysées (36%) font remonter des résultats enrichis grâce au marquage de Schema.org.

A noter qu'en France, la part de domaines ayant intégré des balises de Schema.org est aussi faible, mais légèrement plus élevée (0,33%) qu'aux Etats-Unis (0,30% donc), même si elle reste loin derrière celle observée par Searchmetrics en Allemagne (0,41%).

Des balises de plus en plus utilisées, et plus visibles dans les résultats

L'utilisation par les sites des balises, tout comme la visibilité des extraits enrichis dans les résultats ont cependant progressé en un an. Searchmetrics avait en effet réalisé une étude similaire l'année dernière, ce qui lui a permis de constater que le nombre de balises de Schema.org par site a en effet augmenté en un an. L'intégration de 3, 4, 5, 6 voire 7 types de balise Schema.org a en effet augmenté, alors que la part des sites n'utilisant qu'un type de balise ou deux a baissé. Pour rappel, une balise peut indiquer la disponibilité d'un produit chez un e-commerçant, une autre son prix, et une autre encore peut indiquer les avis qu'il a récoltés, par exemple.

le nombre de balises de schema
En abscisse, le nombre de balises de Schema.org utilisé par site. Il a augmenté en un an (2014 en rouge foncé, 2013 en rouge clair)  © Searchmetrics

Même progression du côté des résultats remontés par Google, qui s'enrichissent d'un nombre croissant de micro-données par site. Même si deux enrichissements (par exemple prix et avis) par résultat restent la moyenne (65% des cas), les sites s'affichant dans les résultats avec trois ou quatre enrichissements sont aussi plus nombreux cette année.

nombre d enrichissements par résultats
Il y a aussi une légère progression du nombre d'enrichissements par résultat remonté par Google entre 2013 (clair) et 2014 (foncé). © Searchmetrics

Les mauvaise avis sont bien rares sur les pages de résultats...

La guerre des étoiles

Parmi les différents types d'enrichissement et de données structurées détaillés dans schema.org, les avis, qui peuvent donner lieu aux fameuses étoiles dans les résultats de Google, ont attiré l'attention de Searchmetrics. En effet, à peine 6% de ces enrichissements montrent entre 0 et 2 étoiles, c'est-à-dire un avis plutôt négatif. Et, plus de six fois sur dix, le nombre d'étoiles affichées est de 4 ou 5 (sur 5)...

L'étude ne dit cependant pas s'il s'agit d'une manipulation des avis par les sites (qui peuvent déclarer ce qu'ils veulent dans le balisage), ou d'une volonté de Google de ne montrer que les avis positifs. Google a en tout cas menacé de sanctionner ce type de manipulation, et a même pu joindre le geste à la parole.

Les sites utilisant les balises de schema.org en moyenne mieux positionnés

D'après les observations de Searchmetrics, les sites utilisant les balises de schema.org sont en moyenne mieux positionnés que ceux qui ne les utilisent pas. En 2013, les sites ayant au moins intégré un marquage issu de schema.org remontent, en moyenne, trois positions au-dessus des sites qui n'en ont pas intégré dans les résultats Google. En 2014, l'écart s'est même creusé, avec quatre positions d'écart. Mais corrélation n'est pas causalité, et il peut cependant plus s'agir d'une coïncidence que d'un pur rapport de cause à effet. Car les sites qui travaillent leur SEO peuvent voir leurs efforts récompenser dans les résultats. Or, ce sont aussi ces sites travaillant leur SEO qui sont aussi les plus enclins à vouloir maîtriser les Rich Snippets, bien connus pour pouvoir améliorer les taux de clics dans les résultats naturels.