iOS 6, "le cauchemar des référenceurs", pour AT Internet

Sur iOS 6, Safari cache aux outils d'analyse de trafic les requêtes Google. L'éditeur d'outils de Web Analytics révèle l'ampleur de cette perte de données.

La perte de données utiles au SEO continue. Pour rappel, en septembre dernier, Apple a lancé iOS 6, que les possesseurs d'iPhone et d'iPad ont pu installer gratuitement. Or, son navigateur par défaut, Safari, embarque une nouveauté qui présente de lourdes conséquences pour les outils de Web Analytics : les internautes utilisant son champ de recherche ne transmettent plus aucun "referrer" aux sites qu'ils visitent. Ils apparaissent ainsi parmi le "trafic direct" et non parmi le "not provided".

AT Internet a pu mesurer l'impact de ce changement pour les SEO, lors d'une étude baptisée "iOS 6.0 : le cauchemar des référenceurs en chiffres...", et réalisée sur le mois de décembre dernier, sur un périmètre de 8 372 sites web audités par ce fournisseur d'outil de Web Analytics français.

Ainsi, l'étude a constaté que la part des visites issues de ce qui est compté comme de l'accès direct est, avec iOS 6, trois fois plus élevée que sur iOS 5.1 (63,1% contre 20,3% pour iOS 5.1). iOS 6 aura aussi logiquement fait baisser la part de visites reconnues comme étant issues d'une recherche Google, qui s'élève désormais à 13,2% sous iOS 6 contre 41,6%  sous iOS 5.1. "Parmi ces visites en accès direct, il y a donc un nombre très conséquent de visites pour lesquelles non seulement le mot-clé n'est plus communiqué, mais surtout pour lesquelles il est désormais impossible de savoir qu'elles proviennent de Google", souligne l'étude. Sur iOS 6.0, plus de quatre requêtes Google sur 10 sont indéterminées, relève AT Internet, contre 7,9% pour iOS 5.1.

Apple n'est pas le seul à priver les référenceurs de ces indicateurs utiles au SEO. Les visiteurs utilisant le champ de recherche Google proposé dans Firefox paraissent bien comme provenant de Google, mais le mot clé tapé n'est pas fournis ("not provided"), tout comme pour les internautes utilisant Chrome ou les utilisateurs des services Google connectés à leur compte. L'étude souligne que "la part des requêtes provenant de Google sans détection de mots clés continue de croître au fil des mois pour atteindre, fin 2012, 36,6% en moyenne pour un site web aux Etats-Unis, 31,3% en Allemagne et 30,8% en France."