SEO Camp'us : le référencement sous tous les angles Laurent Bourrelly : "le PersonRank complète l'algorithme basé sur les liens entrants"

La personnalisation des résultats de recherche Google est-elle une réalité ? Cette nouvelle tendance observée par nombre de référenceurs prend-t-elle le pas sur le PageRank ? Ce sont les questions auxquelles a tenté de répondre Laurent Bourrelly lors d'une des conférences de l'édition 2011 du SEO Campus. En introduction, le consultant en référencement a présenté une copie d'écran d'une page de conditions d'utilisation de la Google Toolbar datant de quelques années, stipulant noir sur blanc que "la barre peut envoyer de l'information à Google sur les sites visités". 


laurent bourrelly est consultant indépendant
Laurent Bourrelly est consultant indépendant © Antoine Crochet-Damais / Journal du Net

"Naturellement, cette notification est beaucoup moins explicite dans les conditions actuelles d'utilisation. Même s'il est clair que cette barre combinée aux cookies Google permet potentiellement au groupe d'accéder à certaines données personnelles, comme les accès depuis les favoris ou encore votre cheminement sur le Web", explique Laurent Bourrelly.

Gmail, Google Docs, Google Analytics, Webmaster Tools... Le consultant égrène ensuite les applications Google sur lesquelles le moteur peut s'appuyer pour récupérer des informations sur le comportement de ses utilisateurs, leurs centres d'intérêt, contacts... 


Au-delà des données techniques telle l'IP, "Google affirme qu'il ne prend pas en compte les données personnelles des utilisateurs [de ces Apps] pour personnaliser les résultats. Les observations que nous réalisons nous prouvent le contraire", constate Laurent Bourrelly prenant l'exemple des résultats de la Roue magique de Google sur son propre nom. Une requête qui renvoie le nom de sa femme. "Alors qu'elle est un peu mon contraire en termes de pratiques Web. Mais, il est vrai qu'elle échange via les Google Apps", confirme Laurent Bourrelly.

Les moteurs prennent-ils en compte le niveau d'autorité de l'internaute cliquant sur un résultat ?

Et pourquoi Google n'aurait-il pas recours à la personnalisation ? Une technique qui, selon l'expert, est plus simple à mettre en place qu'un algorithme basé sur le suivi des liens entrants - qui implique de parcourir le Web en permanence et qui se révèle risqué car susceptible de laisser la porte ouverte au spamdexing.


Il n'en reste pas moins que les données sur le comportement des utilisateurs restent complexes à analyser. Aux côtés de l'audience qui est un facteur le plus souvent objectif de popularité d'une page, comment jauger la confiance à accorder aux visiteurs ? Cet élément ne doit-il pas être également pris en compte dans le calcul de l'indice ? "Si c'est le Dalaï-lama qui accède à une page sur les droits de l'Homme en Chine ou donne son avis sur le sujet, Google devrait être capable de donner plus d'importance à ce comportement que s'il s'agit d'un internaute lambda", souligne Laurent Bourrelly.

Pour le consultant, il est clair que Google cherche à estimer ce niveau de confiance, ou en tout cas qu'il mène des actions de R&D sur ce terrain. Pour prouver ses dires, il met notamment en avant un brevet déposé par Google aux Etats-Unis et portant justement sur la capacité à estimer le degré d'autorité d'un internaute.