Didier Taupin (Directeur général Keyrus) "La réussite d'un projet BI passe par un bon outillage"

La SSII a quasiment multiplié par 2 son résultat net en 2010 d'une année sur l'autre. L'équipement des grands comptes en matière de solutions BI est loin d'être à saturation.

La BI constitue une part importante de votre activité : la demande est-elle aussi forte que les années précédentes ?

Ce que l'on observe c'est que les grands comptes sont loin d'être tous équipés en solutions BI. Si il y a déjà des solutions de reporting de masse et d'entrepôts de données, il n'existe pas à nos yeux de solutions BI qui satisfassent à l'heure actuelle tous les utilisateurs.

Dans l'entreprise, ils sont confrontés à une sorte de frustration de ne pas pouvoir trouver les informations et les indicateurs qu'ils souhaitent sans passer par des recherches internes compliquées. La réussite d'un projet BI n'est pas seulement une question organisationnelle mais aussi d'un bon outillage. Et en la matière, il ne faut pas croire qu'implémenter une offre comme QlikTech ou Tableau Software suffira à faire des miracles.

Il est nécessaire, pour être efficaces, que ces solutions s'appuient sur un socle décisionnel solide. C'est concrètement ce qui se passe ou a été envisagé dans des entreprises comme Sanofi-Aventis, Renault ou encore Veolia.

Une dizaine d'associés est intéressée au capital de Keyrus Management

Vous avez annoncé la création d'une nouvelle entité Keyrus Management : qu'en est-il exactement ?

Keyrus Management est le cabinet de conseil en management du groupe Keyrus et doit permettre d'apporter à nos clients une expertise sur la valeur ajoutée apportée par les nouvelles technologies. Nous avons surtout réfléchi à la façon de délivrer les méthodes de projet les plus efficaces en tenant compte de l'organisation de plus en plus matricelle des entreprises.

Concrètement, Keyrus Management est une filiale détenue à plus de 51% par Keyrus sachant que les 8 associés actuels sont intéressés au capital. Nous comptons développer l'activité par le biais d'une croissance organique tout en n'excluant d'éventuelles opérations de croissance externes mais elles ne sont pas à l'ordre du jour pour le moment.

En février vous avez annoncé un chiffre d'affaires consolidé en progression de 11,2% pour 2010 : quel résultat net annoncez-vous aujourd'hui et quelles sont vos perspectives pour 2011 ?

Nous avons effectivement clôturé 2010 sur un chiffre d'affaires de 119,7 millions d'euros, en croissance organique de 11,2% par rapport à 2009. Pour ce qui est du résultat net, il s'élève à 2,7 millions d'euros contre 1,5 million en 2009.

Pour ce qui est de 2011 nous n'avons pas pour habitude de communiquer sur des prévisions. Nous nous inscrivons en revanche dans une perspective de croissance sur nos deux segments de marchés principaux que sont les grands comptes et le middle-market.

Didier Taupin est directeur général du groupe Keyrus.