Arnaud Gautier (Planet Work) "Pour 95% des sites, le serveur virtuel est suffisant"

Tendances, performances, Green IT, sécurité des données, l'hébergeur français se tourne de plus en plus vers les serveurs virtuels, qu'il défend comme une solution d'avenir.

Quelles sont les tendances du marché français en matière d'hébergement ?

Une tendance se détache depuis un peu plus d'un an et demi, c'est la virtualisation. C'est donc un phénomène récent. Elle prend le dessus sur les serveurs dédiés. Aujourd'hui, même si les bénéfices faits sur les serveurs dédiés sont plus importants, il est plus efficace de miser sur la virtualisation. Cela fait des machines en moins à gérer et elles possèdent la même puissance. Dans notre service, la moitié des serveurs sont des machines virtuelles. Pour la plupart des sites - dans 95% des cas - le virtuel est suffisant. De plus, c'est une manière de favoriser le Green IT, car en poussant vers la virtualisation , on baisse la consommation. Chez Planet Work, le choix de la machine se fait prioritairement en fonction de sa consommation électrique.

Par ailleurs, la virtualisation aujourd'hui, c'est une machine puissante, capable de gérer les montées en charge. Par exemple : lorsque la fréquentation d'un site augmente brusquement, la montée en charge est détectée via un monitoring, puis un autre serveur se configure automatiquement afin de combler le besoin en puissance. Une fois le pic de charge passé, les serveurs complémentaires peuvent être stoppés. Ces serveurs virtuels supplémentaires sont sans engagement dans le temps, ce qui n'est pas le cas d'un hébergeur classique. 

Comment assurer la sécurité d'une solution d'hébergement ?  

"Un serveur optimisé tourne à la place de deux"

Tout d'abord, pour l'hébergement, le choix du partenaire se révèle important car il permet de sécuriser la base du service. Le choix s'est porté sur HP, car le taux de panne est plus faible avec la marque. Son avantage est de mettre à jour les BIOS à distance ce qui permet de régler les problèmes de logiciels,qui sont souvent à l'origine de la panne.
Au niveau des services, Planet Work propose l'installation des machines, un Backup géré par l'entreprise, de son historique jusqu'à un mois, et une gestion de serveurs. L'autre service inclut par l'entreprise est le monitoring et le support.
Avec notre solution, s'il y a un problème sur le serveur, il est possible de remonter en arrière sur les serveurs par tranche de 10 secondes. Le support par la supervision permet de détecter un problème, puis d'alerter automatiquement la personne de garde pour réparer le problème. Aujourd'hui, il y a au total 200 serveurs à gérer. Par ailleurs, Planet Work offre une optimisation dans la gestion des serveurs par sa partie d'infogérance. Au lieu de deux serveurs qui tournent, il peut y en avoir qu'un seul mais bien optimisé. Encore une fois, dans l'optique de servir au mieux le client mais aussi de réduire les effets sur la consommation d'énergie.
Enfin, d'un point de vue sécurité, la société effectue un audit de sécurité une fois par an sur tous les serveurs et vérifie notamment les branchements et le Backup. Par la suite, le technicien remplit une fiche qu'il envoie au client pour le tenir informé. Aussi, la gestion des logs (identifiants et mots de passe) est stockée sur une seule machine via des bandes et des disques durs, afin de pouvoir répondre aux lois, mais également aux exigences d'un retour dans le backup pour récupérer des données.  

Où se situe Planet Work dans le monde des hébergeurs

Planet Work existe depuis 1999, avec un effectif à taille humaine à mi-chemin entre des hébergeurs low cost et les hébergeurs de type Atos. Ce sont des services d'hébergement à valeur ajoutée avec infogérance, une offre de service de sécurité avec des garanties contractuelles (temps d'intervention, rétablissement, temps de chargement des pages). Aujourd'hui, il y a deux data centers (Vitry-sur-Seine et Massy Palaiseau), pour 4 000 clients et un hébergement de 8 000 sites Internet. 

L'interview a été réalisée avec la participation d'Arnaud Gautier (Directeur Général) et de Frédéric Vannière (Directeur technique)