Philippe Rodriguez (Mixcommerce) "Le premier jour des soldes, le trafic augmente de 10 à 15 fois d'un seul coup"

Pour ce spécialiste de l'hébergement de boutiques électroniques, la période de fin d'année s'annonce comme un pic d'activité important. Virtualisation et gestion de la montée en charge sont des éléments clés.

Quelle est votre activité ?

Nous nous définissons comme un opérateur de commerce électronique pour des marques. Ces marques nous délèguent 100% de leur commerce électronique. Cela passe par la gestion de la technique et du merchandising.

Une gestion de bout en bout donc ?

Oui, ils nous communiquent les références catalogues de leurs produits, et nous gérons tout ensuite. La marque signe avec nous un contrat.

Quels sont vos effectifs pour gérer ces contrats ?

Nous sommes 50 personnes pour MixCommerce, dont 30 sur les activités de commerce électronique. Par ailleurs, il y a 20 personnes qui travaillent sur le développement et la logistique, mais en externe. Pour l'équipe technique en interne, nous avons trois personnes.

Quelles sont justement ces marques qui utilisent vos services ?

Il s'agit de marques de retail telles que Kookaï, Aigle, ou encore Le Tanneur. Celio est une de nos récentes signatures. Nous avons 12 marques référencées.

La croissance de votre activité exige un hébergement qui supporte une audience importante. Comment avez-vous choisi le prestataire ?

Nous recherchions un hébergeur qui avait des capacités applicatives. Nous avons publié un appel d'offre et au bout du compte, c'est Linkbynet qui a été retenu. De notre côté, nous avons affaire à des systèmes virtualisés, et notre visibilité sur le système d'exploitation s'arrête là. Nous n'avons pas la main sur les serveurs physiques qui supportent tout cela, et nous en laissons la gestion à Linkbynet.

"Nous avons affaire à des systèmes virtualisés, et notre visibilité sur le système d'exploitation s'arrête là"

Quelles sont les technologies que vous avez choisi ?

C'est l'éditeur VMware qui a été choisi. Côté serveur, nous utilisons 21 serveurs virtualisés, mais nous allons rajouter 5 serveurs supplémentaires pour faire face à la croissance de l'audience du site.

Dans le détail, il s'agit de 10 serveurs Web, de 3 serveurs de base de données, de 2 firewall, d'un datawarehouse, d'un serveur de préproduction. Nous avons en plus 2 contrôleurs de domaine, un serveur Biztalk, et un serveur Crystal Report.

Pourquoi ce choix " full Microsoft " ? Pourquoi ne pas avoir décidé de développer des outils internes ?

Nous considérons que notre métier n'est pas de développer des applications, mais d'adapter les produits d'éditeurs pour notre propre usage. D'où le choix de Microsoft.

Et quel outil utilisez-vous pour communiquer les données de commandes à vos clients ?

On remonte tout simplement en flux XML vers les ERP de la marque.

Sur la question de l'audience, votre activité connait-elle une saisonnalité, et si oui, comment gérez vous cela d'un point de vue technique ?

Oui, notre activité est bien évidemment liée à celle de nos clients. Nous avons eu depuis le début de l'année 2009 3 millions de visites, mais les soldes d'hiver vont faire exploser ces statistiques. Les soldes d'hiver et les soldes d'été sont très importants.

Mais les mois de novembre et décembre sont véritablement les mois les plus violents de ce point de vue là. A titre d'exemple, surtout le premier jour des soldes, le trafic augmente de 10 à 15 fois d'un seul coup, il faut donc se tenir prêt techniquement pour gérer la situation.

Et comment réagissez-vous en cas de moment critique ?

Nous devons parfois faire face à des changements rapides. Cela passe par de la création de nouvelles instances serveurs virtuelles et ce de manière très rapide.

Mais comment se réparti le travail entre Linkbynet et vos propres équipes ?

Et bien les deux équipes communiquent entre elles en permanence. Au final, c'est nous qui prenons la décision d'augmenter la capacité serveur.