Orange, La poste et grands groupes du CAC40 : Pourquoi laisser l'open l’innovation française fuir à l’étranger ?

Adieu l’open innovation en France ? Chercher un soutien auprès des programmes d’open innovation d’Orange ou de la Poste, une fausse bonne idée ! La French Tech conseille plutôt de construire un réseau international de partenariats. Mais si la solution venait des médias ?

Adieu l’open innovation en France ? L’open innovation en France semble n'être qu’une façade de communication, soit un vœu pieux dans une culture sclérosée, soit un outil d’intelligence compétitive (entendez espionnage industriel) dans le pire des cas.

Chercher un soutien auprès des programmes d’open innovation d’Orange ou de la Poste, une fausse bonne idée ! Les sociétés du CAC40 affichent toutes des programmes d’open innovation. Pourquoi donc ne pas s’en rapprocher pour tenter de créer des opportunités ? Orange ne propose à sa base de clients professionnels qu’un seul éditeur de logiciel en ligne par grand besoin métier : un partenariat avec une start-up sur ce sujet serait donc win win. Mais après quelques recherches infructueuses, je m’aperçois que le programme d’open innovation d’Orange est avant tout un outil de communication RH pour recruter des talents et développeurs. En aucun cas pour créer des joint-ventures ou réaliser des acquisitions externes…

Même déconvenue auprès de la Poste. Après plusieurs échanges, malgré un intérêt évident pour les usagers de la Poste d’avancer sur un projet tel que je l’ai décrit, j’ai reçu une fin de non-recevoir. Je me suis alors aperçu que nos entreprises du CAC40 ne sont en fait pas prêtes culturellement...

Construire un réseau international de partenariats selon la French Tech. Bien conscient des limites en France et des problématiques de copier-coller de grands groupes, David Monteau - responsable de la mission FrenchTech – encourage l’ouverture à l’international. Il a ainsi rappelé dernièrement que des partenariats French Tech ont été réalisés avec de grands groupes étrangers - comme Cisco et Huawei - car les groupes français sont moins présents quand il s'agit d'aider les start-up tricolores… Quitte à ce que les grands comptes du CAC40 s’en mordent les doigts, la French Tech accélère ainsi son développement à l’international en travaillant sur l'attractivité et la promotion de l'écosystème français. La labellisation de villes comme New York, Santiago du Chili ou encore Tokyo en sont la preuve. Si l’on ne trouve pas notre bonheur de startuper chez soi, mieux vaut regarder ailleurs...

Et en conclusion, si la solution venait des médias... la preuve n’est plus à faire quant au rôle des medias pour promouvoir nos savoir-faire. Les start-up sont unanimement reconnues comme source de croissance ; alors pourquoi ne relayer que les projets d’Orange ou d’Amazon? Les initiatives innovantes de petits  devraient être plébiscitées pour le courage dégagé tous les jours par des petites équipes qui osent défier les géants du web ?

Messieurs mesdames, vous souhaitez que vos enfants aient un travail en France dans 10 ans ? Oui ? Alors soutenez au moins un petit peu nos startups plutôt que de parler de grands groupes qui ne créent plus aucune valeur et emplois depuis presque 30 ans et qui essaient d’imiter nos startups !

A bon entendeur...