Romain Amblard, Directeur accélération de Numa "Numa va lancer un programme de co-accélération entre start-up et grands groupes"

En pleine réorganisation, Numa vient de se doter d'un Directeur accélération. Romain Amblard nous dévoile sa vision et ses projets.

Romain Amblard, Directeur accélération de Numa. © Numa

JDN. Vous êtes Directeur accélération de Numa, un poste nouvellement créé, et vous chapeautez à la fois le programme d'accélération de start-up, Numa Sprint, ses déclinaisons internationales, ainsi qu'un tout nouveau programme de co-accélération. Qu'est ce que ce nouveau volet ?

Romain Amblard. On s'est aperçus que les start-up ont du mal à travailler seules, qu'elles ont besoin d'un écosystème. Nous allons donc lancer un programme vertical de coaccélération entre des start-up et des grands groupes. Il s'agira de start-up plus matures que celles que nous accélérons au sein de Sprint : elles auront déjà un produit, auront trouvé leur marché et enregistreront un début de chiffre d'affaires, mais auront besoin de travailler avec des grands groupes pour accélérer leur business. Quant aux corporate, travailler de concert avec des start-up sera nouveau pour eux. Ceux qui innovent le font souvent grâce à des méthodes d'Open Innovation, par exemple, font appel aux accélérateurs ou encore observent eux même l'écosystème pour benchmarker, faire du sourcing. Le programme durera trois mois. On est en train de sélectionner les partenaires (corporate, institutionnels) et les thématiques et on ouvrira bientôt un appel à projets pour les start-up.

Quelle est votre vision, votre ambition pour Numa ? Qu'allez-vous apporter à la structure ?

Mon ambition, c'est de travailler transversalement avec tous les métiers de Numa : accélération, évènementiel et travail avec les corporate. La maturité de l'écosystème français fait qu'accélérer une start-up en faisant fi de son environnement concurrentiel (parmi lesquels les grands groupes ou les sociétés étrangères) n'est pas possible. Nous voulons être plus inclusifs en nous intéressant à l'international et en englobant de plus en plus d'acteurs : il ne faut pas considérer que l'innovation ne vient que des start-up.

Mon arrivée s'accompagne aussi d'une restructuration complète de Numa. Elise Nebout, ex-manager du Camping, devient "Global Resources Strategy" (elle s'occupe des relations avec l'ensemble de l'écosystème) et Fiodor Tonti est désormais "Lead Experience Designer".

Où en êtes-vous de l'aventure Numa Sprint à l'International ? Quels sont vos projets ?

Après les ouvertures de Numa Moscou et Bangalore, nous avons l'ambition de compter 15 Numa dans le monde à horizon 2019 et d'avoir accéléré 500 start-up d'ici là. Nous regardons des possibilités dans des écosystèmes émergents en Afrique de l'ouest, en Asie du sud-est et en Amérique centrale. Rien n'est encore signé.