Google accusé d'être à la fois juge et partie sur Adwords


Propriétaire de la plate-forme d'enchères Adwords, Google est favorisé lorsqu'il enchérit lui-même sur des mots clés aux côtés d'autres annonceurs, dénonce un juriste américain.

En tant que propriétaire de la plate-forme d'enchères publicitaires Adwords, Google dispose d'un avantage sur les autres annonceurs lorsqu'il achète des mots clés pour promouvoir ses propres produits. Un conflit d'intérêt dénoncé par un professeur de droit de l'université de Santa Clara, Eric Goldman, qui préconise de ne pas enchérir sur les mots clés convoités par la firme.

D'après lui, Google, qui maîtrise parfaitement le fonctionnement et les algorithmes de la plate-forme, est donc mieux placé pour proposer une publicité qu'Adwords jugera pertinente, l'un des deux critères - avec le prix - décidant de l'emplacement du lien sponsorisé sur Google. Eric Goldman soupçonne en outre Google de favoriser ses propres liens, voire de faire monter les enchères sans prendre aucun risque. Si la firme rétorque confier à son service marketing un budget publicitaire, elle devrait plutôt, selon le juriste, procéder à l'acquisition de mots-clés au travers d'un tiers.

En France, l'Autorité de la concurrence a reproché en juin à Google le manque de transparence de sa politique de contenus sur AdWords. Le géant du Web a jusqu'à fin octobre pour expliquer ses pratiques (lire l'article Google accusé de discrimination sur Adwords, du 30/06/2010).