Google brade son IPO

Google brade son IPO Le moteur de recherche s'est introduit sur le Nasdaq à 85 dollars par action. Contraint de revoir ses ambitions à la baisse, Google n'espère plus lever que 1,67 milliard de dollars contre 3,5 initialement.

Fin du suspense pour Google. Après de nombreuses tempêtes, le ciel s'éclaircit enfin pour le premier moteur de recherche. Google a obtenu mercredi soir l'autorisation de la SEC (Security Exchange Commission) pour son introduction en Bourse. Lors de sa première cotation sur le marché boursier électronique du Nasdaq, jeudi vers 18 heures (heure de Paris), l'action GOOG a ouvert sur un bond de 15,3 % à 98 dollars. Malgré ce bon début, la mise sur le marché de Google n'a pas eu l'éclat escompté.

Attendue avec impatience et annoncée comme étant l'un des événements majeurs de l'Internet en 2004, l'IPO du moteur de recherche le plus utilisé dans le monde ressemble à tout sauf à un long fleuve tranquille. La veille de la cotation, le groupe a notamment été contraint de revoir ses ambitions à la baisse. Dans la nuit de mercredi, Google a annoncé une nouvelle fourchette indicative de prix d'introduction entre 85 et 95 dollars, contre 108 à 135 dollars précédemment. Au final, c'est la limite basse de la fourchette qui a été retenue comme prix d'introduction, à 85 dollars l'action. 

Autre révision à la baisse : le nombre d'actions mises en vente. La société californienne a ainsi émis 19,6 millions de titres, contre 25,7 millions prévues à l'origine. Cette émission comprend 14,1 millions d'actions nouvelles, ce qui ne change pas la taille de l'augmentation de capital, et 5,5 millions de titres cédés par les actionnaires de la société, soit deux fois moins que prévu initialement. Les fonds de capital risque Sequoia Capital et Kleiner Perkins Caufield & Byers, deux pilliers du financement des start-up américaines, ont renoncé chacun à vendre plus de deux millions de titres. Serguei Brin et Larry Page, les deux fondateurs de Google, ont eux aussi cédé moins d'actions. 

Outre une conjoncture boursière défavorable aux valeurs technologiques cet été, le groupe a sans aucun doute subi l'impact défavorable des contretemps rencontrés ces dernières semaines et les maladresses commises par certains de ses dirigeants. La procédure unique choisie par Google des enchères publiques sur Internet n'a pas eu le succès escompté. Si les particuliers semblent avoir répondu présents, les investisseurs institutionnels se sont montrés plus réticents et surtout plus sceptiques sur la fourchette indicative retenue au départ par Google, jugée trop ambitieuse.