États-Unis : Donald Trump nomme Gail Slater comme future responsable antitrust à la Justice
Dans un message sur son réseau Truth Social, Donald Trump a annoncé la nomination de sa future responsable antitrust à la Justice, Gail Slater.
Ce mercredi 4 décembre, Donald Trump a continué la composition de son futur gouvernement en annonçant sur son réseau Truth Social la nomination de Gail Slater comme responsable du département antitrust du ministère de la Justice. "Les Big Tech ont fait ce qu'ils ont voulu pendant des années, étouffant la concurrence dans notre secteur le plus innovant", a-t-il déclaré dans son post.
Défier les Big Tech
En choisissant Gail Slater, Donald Trump affirme haut et fort qu'il veut "défier les Big Tech", a expliqué Matt Stoller, critique des géants de la tech et spécialiste de l'antitrust. Ancienne lobbyiste pour des grandes sociétés de l'Internet, elle devrait superviser plusieurs dossiers antitrust majeurs contre des grandes firmes technologiques.
Le ministère de la Justice et l'Autorité américaine de la concurrence (FTC) ont actuellement cinq dossiers judiciaires en cours contre des sociétés de ce secteur, comme Amazon, Apple et Meta. Récemment, le département antitrust du ministère a remporté une victoire judiciaire contre Google et veut forcer le géant à se séparer de son navigateur Chrome.
Pour Adam Kovacevich, directeur du lobby de la tech Chamber of Progress, la nouvelle administration Trump "ne devrait pas abandonner les poursuites engagées contre les Big Tech mais il pourrait y avoir des changements de stratégie" dans la façon de les mener.
La question de l'immigration
Mais entre Elon Musk et ses autres alliés, Trump peut compter sur le soutien du monde de la tech, que le Parti républicain avait inclus dans son programme de campagne. Le parti déclarait que "les républicains ouvriront la route vers la grandeur économique en prenant le lead du monde dans les industries émergentes". Cependant, les patrons de la tech s'inquiètent des positions de Trump sur l'immigration, notamment en ce qui concerne les talents étrangers. "Les patrons de la tech sont préoccupés car ils veulent un processus légal efficace qui leur permette de faire venir des talents de l'étranger. L'immigration illégale provoque la crise de tout le système", déclarait Monica Crowley, ancienne Secrétaire adjointe aux affaires publiques du Trésor sous Trump, en août dernier.