L'Insee prévoit une hausse du chômage en 2025

L'Insee prévoit une hausse du chômage en 2025 D'après l'institut de statistiques, les créations d'emplois, essentiellement non-salariés, ne suffiront pas à contrebalancer la hausse de la population active dans les prochains mois.

"Les signaux qui se dégagent des enquêtes sur les ménages et les entreprises dessinent un paysage morose", a averti le chef du département de la conjoncture de l'Institut national de statistiques (Insee), mardi en conférence de presse. Dans une note de conjoncture, l'Insee table en effet sur une croissance faible, de l'ordre de 0,2%, pour la première moitié de l'année 2025. Dans ces conditions, le chômage pourrait augmenter, passant de 7,4% à 7,6% de la population active d'ici au milieu de l'année.

"Au quatrième trimestre 2024 et au premier semestre 2025, principalement sous l'effet de la réforme des retraites, la population active continuerait d'augmenter", pointe en effet l'institut. Or, "d'ici mi-2025, le secteur privé commencerait à détruire des postes salariés, en particulier d'apprentis, et l'emploi devrait freiner nettement dans le secteur public". Dans le même temps, "l'économie française créerait 40.000 emplois en trois trimestres" : un rythme jugé "insuffisant pour absorber la hausse de la population active".

L'essor de l'emploi non-salarié

Par ailleurs, l'Insee souligne que l'essentiel des emplois créés dans les prochains mois devraient être non-salariés, liés à la "dynamique des créations d'entreprises, essentiellement des micro-entreprises". Un phénomène que l'institut présente comme "une spécificité de l'économie française".

A noter que ces prévisions ne tiennent pas compte de deux variables : la généralisation de la réforme du RSA en janvier, qui induira l'inscription automatiques de tous les allocataires à France Travail, ainsi que la possible adoption d'un nouveau texte budgétaire au Parlement en cours d'année : la note de conjoncture fait ainsi "l'hypothèse de la reconduction en 2025 des impôts selon les barèmes en vigueur côté recettes, et des services votés en 2024 côté dépenses".