Croissance 2025 : la Banque de France abaisse sa prévision à 0,7%

Croissance 2025 : la Banque de France abaisse sa prévision à 0,7% L'institution monétaire française ajuste ses prévisions pour 2025, signalant un ralentissement plus marqué que prévu. L'inflation en baisse devrait soutenir la consommation, mais l'investissement et les échanges internationaux pèsent sur l'activité.

La Banque de France a revu à la baisse sa prévision de croissance pour 2025, estimée désormais à 0,7% contre 0,9% auparavant. Cette révision intervient dans un contexte de ralentissement économique mondial, marqué par une incertitude persistante et des tensions commerciales accrues.

Un ralentissement confirmé par la Banque de France

Selon les dernières projections publiées par la Banque de France le 12 mars, la croissance du PIB français pour 2025 est estimée à 0,7%, en baisse par rapport à la prévision de 0,9% annoncée en décembre. En 2024, la croissance avait atteint 1,1%. Cette tendance est attribuée à une demande mondiale affaiblie, une incertitude internationale persistante et un climat d'attentisme sur le plan national. "Le mot-clé reste l'incertitude", a déclaré Olivier Garnier, directeur général des statistiques et des études à la Banque de France, cité par Le Monde.

La consommation des ménages devrait progresser de 1% en 2025, portée par un gain de pouvoir d'achat dans un contexte d'inflation en baisse. En revanche, les exportations et les investissements des entreprises devraient pâtir d'une demande mondiale ralentie. La Banque de France souligne que ces prévisions intègrent les ajustements budgétaires prévus pour ramener le déficit public à 5,4% du PIB, contre 6% en 2024.

Tensions commerciales et impact sur la croissance

L'économie française fait face aux conséquences des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, ainsi qu'à l'incertitude entourant les relations commerciales avec l'Union européenne. La hausse des droits de douane américains sur les importations chinoises et les mesures de rétorsion de la Chine sont déjà prises en compte dans les projections de la Banque de France.

Cependant, les tensions commerciales entre Washington et Bruxelles ne sont pas encore incluses dans ces estimations. "Ces droits de douane auraient pour principal impact d'augmenter l'inflation aux États-Unis et de pénaliser la croissance en Europe", a expliqué Olivier Garnier, cité par Le Parisien.

Selon les projections, l'impact de ces mesures sur le PIB européen pourrait atteindre une baisse de 0,3 point en cas de maintien durable des tarifs douaniers. Toutefois, la France serait moins exposée que d'autres pays européens en raison de sa structure d'échanges commerciaux.

Inflation en baisse et perspectives économiques

L'inflation devrait poursuivre son recul en 2025, avec un taux estimé à 1,3% en moyenne annuelle, contre 2,3% en 2024. Cette baisse s'explique notamment par la diminution des prix de l'électricité et la modération des hausses salariales. En 2026 et 2027, l'inflation est attendue à 1,6% et 1,9% respectivement.

Le marché de l'emploi devrait rester stable, avec un taux de chômage de 7,8% en 2025 et 2026, avant de refluer à 7,4% en 2027. La Banque de France anticipe une légère amélioration de la croissance à partir de 2026, avec une hausse du PIB prévue à 1,2% en 2026 et 1,3% en 2027.