Un "gouvernement technique" ? Hauts fonctionnaires, chefs d'entreprise… les personnalités envisagées pour Matignon

Un "gouvernement technique" ? Hauts fonctionnaires, chefs d'entreprise… les personnalités envisagées pour Matignon Face au morcèlement de l'Assemblée, Emmanuel Macron pourrait être tenté de nommer des ministres indépendants de tout parti politique. Voici les noms qui sont cités.

67% des Français sont favorables à la formation d'un gouvernement technique, selon un sondage Elabe pour BFMTV. Pour l'heure incapable de trouver une figure politique susceptible de rassembler une majorité à l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron pourrait en effet faire le choix de nommer un exécutif composé de hauts fonctionnaires, d'experts et de personnalités issues de la société civile, sans allégeance à un parti.

Qui pourrait diriger un tel gouvernement ? Depuis quelques semaines, plusieurs noms circulent. Celui de Pascal Demurger est de ceux-là : actuellement directeur général de la Maif, cet homme de 59 ans a démarré sa carrière dans la haute fonction publique, en tant qu'administrateur civil au ministère de l'Economie et des Finances. Il a confié à BFMTV avoir été approché par l'Elysée, se disant "un peu surpris" et "très honoré" par la démarche. Il y a quelques jours, il signait dans L'Express une tribune appelant à "de nouvelles pratiques du pouvoir".

Haut fonctionnaire ou patron ?

Du côté des hauts fonctionnaires, le président de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), Didier Migaud, est également pris en considération par l'Elysée, selon Le Monde. Il aurait même été invité à participer aux consultations organisées cette semaine par Emmanuel Macron. Ancien député socialiste, Didier Migaud a été président de la commission des Finances de l'Assemblée sous Nicolas Sarkozy, avant de se retirer de la politique. Il a également présidé la Cour des Comptes.

Quid d'un Premier ministre issue du monde de l'entreprise ? Dans les couloirs de l'université du Medef, le nom de Jean-Dominique Senard s'est murmuré comme étant un bon candidat pour Matignon. Alors que l'organisation patronale compte "peser" dans la vie politique, le profil de "patron social" du président de Renault est vanté à qui veut l'entendre.

Car tout l'enjeu est de trouver une personnalité qui puisse plaire au moins à une partie de la gauche, arrivée en tête aux législatives. A cet égard, le directeur général de la caisse des dépôts et consignations, Eric Lombard, figure aussi parmi les personnalités évoquées. Dans une interview au monde en 2022, l'ancien PDG des compagnies d'assurance BNP Paribas et Generali France appelait à "définir les règles d'un capitalisme plus responsable".